SPDRE illégale à Charles Perrens BordeauxTémoignage de Michaël | Paysage du bassin d'Arcachon | |
(1) SPDRE : "Soins Psychiatriques à la Demande du Représentant de l'Etat" Entrée de l'hôpital psychiatrique Charles Perrens, Bordeaux (2) La constipation directement due aux neuroleptiques est très fréquente à côté d'autres effet secondaires, négligée dans les services de psychiatrie, et se complique souvent ainsi, en fecalome et autres complications graves. | Tout à commencé en 2006, suite à des piratages informatiques (qui ne sont remis en doute ni par la justice ni par le psychiatre que je suis obligé de voir). Le procureur a toujours refusé de poursuivre en justice mes pirates et le Maire de La Teste-de-Buch à décidé de me faire interner 3 fois illégalement. J'ai 40 ans, j'ai un casier judiciaire vierge, non connu des services de polices jusqu'à mes plaintes pour piratage, aucun antécédent psychiatrique avant 2006, je n'ai jamais attenté à ma personne ou ma vie, je n'ai jamais agressé personne, ... Pour mes 2 premiers internements, mon avocat m'a dit qu'il n'y avait pas grand chose à faire car ils n'ont pas été longs et surtout la loi était différente. Je vais donc parler de mon 3eme internement. Neuroleptiques et occlusion intestinale, une vieille histoire d'amourUne parente ayant introduit des produits chimiques dans mon alimentation, je me suis rendu à l'hôpital de La Teste-de-Buch pour me faire soigner. Ayant une poche sur le ventre pour récupérer mes excréments, suite à ma 2eme hospitalisation à Charles Perrens, je le déclare à l'accueil des urgences. Elle me demande à quoi c'est du. Je lui répond, suite à ma dernière visite (amené inconscient par les pompiers), vous m'avez envoyé à Charles Perrens et j'ai fait une occlusion intestinale (2). Le service des urgences me prend en charge, l'interne demande à l'infirmière de me faire une prise de sang et de me mettre le goutte à goutte. Au bout de la 8eme fois, l'infirmière réussit à me mettre le goutte à goutte et part. Une demi heure après, une personne entre dans la salle en se présentant comme psychologue. Je lui dit que je ne souhaite pas lui parler que mon problème vient des produits que l'on m'a fait ingérer à mon insu. Deux heures plus tard, je demande à vider ma poche qui est remplie d'excréments. Une aide soignante me fournit un bassin et je vais vider ma poche dans les toilettes. Suite à ça, on me sort de la salle pour me mettre dans le couloir. Je suis abordé par une personne qui semblait présenter des troubles psychiatriques et me raconte ses allées et venues à Charles Perrens. Au bout de 4 heures d'attente, les analyses arrivent et ne révèlent rien. Le lendemain à midi, je suis interpellé par un policier en rentrant chez moiJe rentre chez moi. Le lendemain à midi, je suis interpellé par un policier en rentrant chez moi. Il me dit qu'un docteur dont le nom m'est inconnu a signé une demande de SPDRE me concernant. Je n'oppose aucune résistance, je me laisse amener par les ambulanciers qui exigent que je sois attaché sur civière pendant le transport. Je me laisse faire. Arrivé au SECOP, un attroupement de personnel soignant, ils me disent qu'ils doivent m'attacher au lit, je me laisse faire. | |
Je suis attaché et demande de l'eau, il pose la bouteille sur le rebord de la fenêtre13 h. Je demande à manger, l'infirmier me demande si j'ai un régime spécial, je lui répond que je ne peux manger que du pain à cause de ma stomie. 14 h. Mon pain arrive, je mange et demande à uriner et à ce qu'on desserre un peu mes liens qui me font trés mal! J'informe l'infirmier que je dois boire fréquemment, il a pas du bien comprendre parce qu'il a posé une bouteille d'eau sur le rebord de la fenêtre sans me donner à boire. 15 h. On me détache une main, me donne un urinoir et la bouteille d'eau. 15h30, l'urinoir est plein, j'appelle pour le faire vider mais personne ne vient ! J'urine donc par terre ! 16h. L'infirmier entre, je lui dis de faire attention à ne pas marcher dans l'urine et il devient hystérique, je reste calme. 16h30, on me détache. Peu de temps après l'infirmier furieux m'oblige à prendre un médicament malgré que je lui ai précisé que c'était contre toutes mes convictions. Le grand chef de Charles Perrens me recoit :"Vous délirez, vous croyez qu'on a voulu vous empoisonner"Je prend donc le cachet. Quelques minutes plus tard, je tombe dans les pommes, arcade défoncée, du sang partout. Je reprend connaissance, appelle au secours et une personne finit enfin par arriver. Je demande à être transféré à l'hôpital pour être recousu, le docteur refuse et me fait les points ( de façon remarquable, il doit être habitué). On me transfère à Falret. Le lendemain, le grand chef de Charles Perrens me reçoit. Je lui demande ce qu'on me reproche et l'informe que mes convictions profondes ne sont en accord avec aucun traitement psychiatrique. Il me dit que je "délire, que je crois qu'on a voulu m'empoisonner" et qu'il se fout complètement de mes convictions. (3) Traitement à dose de cheval, je m'évanouis encore, grosse balafre dans le cuir chevelu, on me recoud. Nouveau symptôme dû au traitement, je m'urine dessus en dormant, on me change le traitement. (3) ndle : Inverse opposé de la conduite à tenir, qu'il y ait ou non un délire, comme on l'apprend en première année de psychologie ou de médecine. | ||
Zlatan Pinocchio, Chef de Service : "Le Risperdal est un excellent produit et vos ennuis sont forcément dus au tabac." | N'ayant pas le choix, je les laisse me faire la piqure pour éviter la camisolePassage devant le juge des libertés, je déclare que je ne suis dangereux ni pour moi ni pour autrui et que je ne crée aucun trouble de l'ordre public et demande à voir un expert pour prouver ce que je dis et que je ne peux donc etre en SPDRE. Expert refusé ! Le grand chef de Charles Perrens me dit alors que la seule façon pour moi de sortir de là, c'est une piqure par mois et une visite chez le psy. N'ayant pas le choix, sans connaitre aucun effet du dit médicament miracle, ni les effets secondaires, je les laisse me faire la piqure pour éviter la camisole. Plus d'un mois après la 1er piqure, on me laisse sortir, il me tardait de retrouver ma compagne car durant toute l'hospitalisation, je n'ai pas eu droit aux visites! J'étais castré chimiquement, on me dit que cela provient du fait que je fume...Je suis alors un véritable légume, dormant tout le temps et grossissant à vue d'oeil. J'ai pris jusqu'à 40 kilos, presque doublé de poids - et je peux le prouver - , mais l'expert a déterminé un prise de 15 kilos, sa machine à calculer doit etre usée ! Tentatives de rapports sexuels ratés, j'en parle à mon médecin traitant qui me prescrit du Cialis (sans effet). Mécontente de la situation, ma compagne me quitte. J'écris au juge des libertés pour demander une expertise qui déterminera si je suis dangereux pour moi ou pour autrui car je n'ai jamais créé de troubles graves de l'ordre public. Je suis reçu par l'expert qui me dit que le juge ne l'a pas mandaté pour savoir si j'étais dangereux pour moi ou pour autrui et donc qu'il ne peut se prononcer à ce sujet ! Ayant averti le juge, le personnel soignant, tout le monde que j'étais castré chimiquement et bien qu'il soit marqué en toute lettres sur la notice du Risperdal "trouble de l'érection", on me dit que cela provient du fait que je fume des cigarettes.... L'expert atteste enfin que je ne suis dangereux ni pour moi ni pour autruiLes années passent, je me renseigne sur mon traitement: on m'a donné la dose maximum sans jamais avoir montré de signes de violence envers qui que ce soit ! Cela fait maintenant 4 ans que je suis sous traitement contre mon gré, j'écris au juge des libertés pour qu'enfin un expert détermine si je suis dangereux pour moi ou pour autrui. Expertise acceptée (enfin), il s'avère que je ne suis dangereux ni pour moi ni pour autrui et que je n'ai jamais créé de trouble grave de l'ordre public. | |
Je pensais alors qu'on allait enfin respecter mes droits, et bien non, la SPDRE bien qu'illégale continue. Je fais appel, appel refusé. Je décide donc d'un pourvoi en cassation : aide juridictionnelle refusée car illégal mais pas assez illégal ! Actuellement, je n'ai plus de traitement miracle mais je suis toujours impuissant et je suis encore en SPDRE illégale. J'ai plus de travail, ma compagne, je ne bande plus, j'ai pris 40 Kilos mais grâce à ma thérapie illégale, je sais maintenant qu'on m'avait bien versé des produits chimiques dans mon alimentation et que mes pirates ne me voulaient forcément que du bien. | CHU Charles Perrens, Bordeaux | |
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