Médecine orthomoléculaire : la guerre des vitamines
La médecine orthomoléculaire est une branche de la médecine développée depuis les années 50 à travers les recherches de quelques médecins canadiens, puis popularisée par Linus Pauling, double prix Nobel de chimie et de la Paix, auquel elle doit son appellation. Elle se propose de soigner les personnes par l'apport optimal de substances naturellement connues de l'organisme - qu'elles soient naturelles ou reproduites chimiquement.
Orthomoléculaire signifie littéralement « molécule correcte » dans le sens où « qui n'est pas étrangère au corps humain, qui est biologiquement correcte ». Les vitamines, par exemple, sont connues des organismes vivants depuis des millions d'années ; certains les synthétisent, d'autres les transforment. La plus connue, la Vitamine C, est synthétisée par nos ancêtres primates et certains singes, mais ne l'est plus par l'homme. Pour autant, elle lui reste indispensable, et lui est apporté en petites quantités par son alimentation, ou par des comprimés élaborés par extraits naturels ou par synthèse.
Le principe de la médecine orthomoléculaire pour les vitamines est la "mégavitamine" : le traitement par mégavitamines va au delà du rôle uniquement préventif très connu et à petites doses, auquel la médecine conventionnelle se cantonne. Les fondateurs de la médecine orthomoléculaire ont en effet découvert que certaines personnes, et en particulier pour ce qui nous concerne, des personnes souffrant de schizophrénie - mais aussi d'autres troubles psychiatriques - peuvent connaître en quelques mois ou années selon le cas, le "rétablissement", au moyen de doses importantes de certaines vitamines sur une longue durée. Elles diminuent et cessent à terme le traitement psychotrope, sous contrôle médical bien évidemment.
En psychiatrie, elle est royalement ignorée par l'establishment conventionnel. L'histoire de la "guerre des vitamines" est racontée ici par l'un des fondateurs de la médecine orthomoléculaire, le Dr Abram Hoffer. Pour éviter d'être qualifiés de promoteurs de médecines parallèles douteuses, nous référençons également les textes des "sceptiques", afin que chacun puisse librement se faire une opinion.
Neptune
Orthomoléculaire signifie littéralement « molécule correcte » dans le sens où « qui n'est pas étrangère au corps humain, qui est biologiquement correcte ». Les vitamines, par exemple, sont connues des organismes vivants depuis des millions d'années ; certains les synthétisent, d'autres les transforment. La plus connue, la Vitamine C, est synthétisée par nos ancêtres primates et certains singes, mais ne l'est plus par l'homme. Pour autant, elle lui reste indispensable, et lui est apporté en petites quantités par son alimentation, ou par des comprimés élaborés par extraits naturels ou par synthèse.
Le principe de la médecine orthomoléculaire pour les vitamines est la "mégavitamine" : le traitement par mégavitamines va au delà du rôle uniquement préventif très connu et à petites doses, auquel la médecine conventionnelle se cantonne. Les fondateurs de la médecine orthomoléculaire ont en effet découvert que certaines personnes, et en particulier pour ce qui nous concerne, des personnes souffrant de schizophrénie - mais aussi d'autres troubles psychiatriques - peuvent connaître en quelques mois ou années selon le cas, le "rétablissement", au moyen de doses importantes de certaines vitamines sur une longue durée. Elles diminuent et cessent à terme le traitement psychotrope, sous contrôle médical bien évidemment.
En psychiatrie, elle est royalement ignorée par l'establishment conventionnel. L'histoire de la "guerre des vitamines" est racontée ici par l'un des fondateurs de la médecine orthomoléculaire, le Dr Abram Hoffer. Pour éviter d'être qualifiés de promoteurs de médecines parallèles douteuses, nous référençons également les textes des "sceptiques", afin que chacun puisse librement se faire une opinion.
Neptune
La guerre des paradigmes sur les vitamines
par Dr Abraham HofferPublié en juin 1996 dans The Townsend Letter for Doctors and Patients
Traduction : taka3151, adhérent Neptune
J'ai été impliqué dans les controverses sur la mégavitamine (a) en 1955 quand avec deux collègues nous [1] avons publié notre papier montrant que la niacine (b) a abaissé des niveaux de cholestérol total. Cela a été rapidement confirmé parce que le Dr W. B. Parsons, Jr [2]. Il était facile de mesurer les niveaux de cholestérol. Dr Parsons est l'un des spécialistes les plus expérimentés dans l'utilisation de la niacine pour abaisser les niveaux de cholestérol.
1. Vitamine B3 - niacine-acide nicotinique, niacinamide, schizophrénie aigue, TDAH
Mais notre implication dans la controverse est devenue massive, après avoir publié un article beaucoup plus complet [3] où nous avons conclu :
1/ que l'ajout de niacine ou de niacinamide à fortes doses était thérapeutique pour les schizophrènes aigus et non détériorés;
2/ n'a pas été thérapeutique chez les patients chroniques,
Pourtant chaque étude utilisant le même type de patients, les mêmes méthodes et le même régime, a corroboré nos résultats jusqu'à aujourd'hui.
La niacine déremboursée en France en 2013
Les produits pharmaceutiques contenant de la niacine ont obtenu en France une AMM entre 1988 et 2008, uniquement pour l'hypercholestéromie, puis ont été interdits en 2013 par la France, jouant cette année-là un rôle d’arbitrage européen
(source : ANSM - http://ansm.sante.fr/searchengine/search?keyword=acide+nicotinique). Le motif est « l’utilisation de ces médicaments avec une statine n’avait pas de bénéfice supplémentaire significatif en terme de réduction du risque des évènements vasculaires majeurs de type crise cardiaque ou AVC, comparativement au traitement par statines seules et qu’ils ne provoquaient pas d’eux même des effets secondaires ; ces médicaments étaient utilisés pour traiter les adultes atteints de dyslipidémie ». On notera qu’aucun intérêt n’est donc porté au traitement de certaines schizophrénies par la niacine. Pourtant l'incontesté "Vidal", ne conteste pas que la niacine a un effet bénéfique sur le système nerveux central. Il nous manque donc encore une fois de courageux chercheurs et prescripteurs psychiatres, libres de liens aux compagnies pharmaceutiques qui n'ont aucun intérêt à vendre de la vitamine, pour challenger et reproduire l'expérience positive, de 40 ans et de milliers de patients schizophrènes, du Dr Hoffer.
Autre piste : William Kaufman, outre ses recherches sur le traitement des arthrites, a également proposé en 1949 l’utilisation de la vitamine B3 pour le TDAH (Trouble du déficit de l’attention) en constatant des résultats prometteurs sur des animaux en hyperkinésie (agités physiquement) [8b]
Neptune
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2. Vitamine C - acide ascorbique et cancer
Les conclusions du Dr E. Cameron et Linus Pauling [4][16] sur l'effet bénéfique de l'acide ascorbique (c) sur l'issue d'un cancer terminal venaient d'être aussi fortement rejetées par « l'establishment du cancer ». La raison principale de la non-acceptation des conclusions de Vale of Leven (c1) et de la non-acceptation de nos résultats psychiatriques est très simple. Nous commençons tout juste à émerger du paradigme « vitamines comme prévention » vers le paradigme « vitamines comme traitement ». La psychiatrie a, tout simplement, dix ans ou plus de retard sur le reste des sciences médicales.
Traduction : taka3151, adhérent Neptune
1/ que l'ajout de niacine ou de niacinamide à fortes doses était thérapeutique pour les schizophrènes aigus et non détériorés;
2/ n'a pas été thérapeutique chez les patients chroniques,
La niacine déremboursée en France en 2013
Les produits pharmaceutiques contenant de la niacine ont obtenu en France une AMM entre 1988 et 2008, uniquement pour l'hypercholestéromie, puis ont été interdits en 2013 par la France, jouant cette année-là un rôle d’arbitrage européen(source : ANSM - http://ansm.sante.fr/searchengine/search?keyword=acide+nicotinique). Le motif est « l’utilisation de ces médicaments avec une statine n’avait pas de bénéfice supplémentaire significatif en terme de réduction du risque des évènements vasculaires majeurs de type crise cardiaque ou AVC, comparativement au traitement par statines seules et qu’ils ne provoquaient pas d’eux même des effets secondaires ; ces médicaments étaient utilisés pour traiter les adultes atteints de dyslipidémie ». On notera qu’aucun intérêt n’est donc porté au traitement de certaines schizophrénies par la niacine. Pourtant l'incontesté "Vidal", ne conteste pas que la niacine a un effet bénéfique sur le système nerveux central. Il nous manque donc encore une fois de courageux chercheurs et prescripteurs psychiatres, libres de liens aux compagnies pharmaceutiques qui n'ont aucun intérêt à vendre de la vitamine, pour challenger et reproduire l'expérience positive, de 40 ans et de milliers de patients schizophrènes, du Dr Hoffer.
Autre piste : William Kaufman, outre ses recherches sur le traitement des arthrites, a également proposé en 1949 l’utilisation de la vitamine B3 pour le TDAH (Trouble du déficit de l’attention) en constatant des résultats prometteurs sur des animaux en hyperkinésie (agités physiquement) [8b]
Neptune
Abram Hoffer
Sommaire
1. Vitamine B3 et schizophrénie, TDAH
2. Vitamine C et cancer
3. Les cinq étapes de l'histoire des vitamines
4. Le paradigme de la prévention par les vitamines
5. Le paradigme de la vitamine en tant que traitement
6. L'offensive contre les vitamines comme paradigme de prévention
7. Linus Pauling fait connaître la médecine orthomoléculaire
8. Vitamine C et espérance de vie
9. Vitamine C et purpura thrombopénique
10. Vitamine B3 et choléstérol
11. Vitamine B3 et schizophrénie (suite)
12. Vitamine B9 - Acide folique, et malformations du foetus
Conclusion
(a) Mégavitamine : Utilisation de doses importantes de vitamines
(b) La niacine, ou acide nicotinique, est, avec la nicotinamide, une des deux molécules de la « vitamine B3 » également appelée « vitamine PP ».
[1] Altschul R, Hoffer A & Stephen JD: Influence of Nicotinic Acid on Serum Cholesterol in Man. Arch Biochem Biophys 54:558-559, 1955.
[2] Parsons WB Jr, Achor RWP, Berge KG, McKenzie BF & Barker NW: Changes in Concentration of Blood Lipids Following Prolonged Administration of Nicotinic Acid to Persons With Hypercholesterolemia: Preliminary Observations. Proc. Mayo Clinic 31:377-390, 1956.
[3] Hoffer A, Osmond H, Callbeck MJ & Kahan I: Treatment of Schizophrenia with Nicotinic Acid and Nicotinamide. J Clin Exper Psychopathol 18:131-158, 1957.
(c) acide ascorbique : « vitamine C »
(c1) Vale of Leven : district, université et hôpital en Ecosse
[4] Cameron E & Pauling L: Cancer and Vitamin C. W. W. Norton & Co. New York, 1979. Updated and Expanded Cancer and Vitamin C, E. Cameron and L. Pauling, Camino Books, Inc., P.O. Box 59026, Phila., PA 19102, 1993.
3. Les cinq étapes de la découverte et de l'utilisation des vitamine
L.J. Machlin [5](c2) a divisé l'histoire des vitamines en cinq étapes.
- La première étape était présente à partir de 1500 avant J.C à environ 1900 quand il a été empiriquement observé que certains aliments ont empêché certaines maladies. Les Égyptiens utilisaient le foie pour prévenir la cécité nocturne. Les Indiens d'Amérique centrale ont utilisé du maïs spécialement traité (« mixtamalisé » ) et cuit pour prévenir la pellagre (d) pendant plusieurs milliers d'années.
- La deuxième étape commencé vers 1890 et a continué jusqu'à environ 1910. Pendant cette période, la relation entre l'absence de certains aliments et la maladie est devenue établie. Ainsi on a prouvé que le riz poli peut causer le beri beri (e). Bien sûr, si le riz brun était resté l'aliment de base de la marine japonaise il n'y aurait eu aucun problème et aucune découverte de la thiamine (f) comme une vitamine.
Au cours de la première étape, il a été reconnu que la modification de l'alimentation naturelle produirait des maladies. Cette leçon est encore imparfaitement comprise par la plupart des sociétés modernes. - La troisième étape, de 1900 à 1948 a été l'âge d'or de la découverte de vitamines, l'isolement et la synthèse des vitamines.
- La quatrième étape, à partir de 1933 a commencé avec la première synthèse commerciale de la vitamine C et se poursuit aujourd'hui.
Ces quatre étapes comprennent le paradigme de la vitamine-prévention. Ce paradigme est devenu si fermement établi qu'il commence seulement maintenant à s'affaiblir sous le déferlement des nouvelles informations. - La cinquième étape est la reconnaissance des effets sur la santé au-delà de la prévention, et de nouvelles fonctions biochimiques. C'est le paradigme de la vitamine-comme-traitement. Il commence à entrer dans la profession médicale, n'a pas encore été acceptée par les écoles de médecine qui ont de nombreuses années de retard dans l'enseignement de la nutrition, et est encore étroitement détenu par les diététistes et de nombreux nutritionnistes, en particulier ceux qui travaillent pour les institutions.
L'introduction de cette dernière étape est attribuée à L.J. Machlin, cité dans notre article de 1955, et qui a montré que les mégadoses de l'acide nicotinique ont diminué le cholestérol total, la diminution étant d’autant plus grande que la concentration initiale dans le sang était plus élevée. Il a écrit: « J'ai commencé quelque peu arbitrairement la cinquième étape avec le rapport en 1955 sur l'effet réducteur de la niacine sur le cholestérol, qui est une réponse bien acceptée de la vitamine, qui n'a rien à voir avec son rôle coenzyme et qui est un effet clair sur la santé – au-delà de la prévention de la maladie de déficience qu'est la pellagre ». J'avais conclu, il y a de nombreuses années, que ce premier rapport serait l'un des plus importants résultats qui nous ferait entrer dans le paradigme moderne. Il s'agit de la première vitamine à être approuvée par la FDA pour l'utilisation de méga-doses pour abaisser le cholestérol, mais elle pourrait également être utilisée pour toute autre indication, y compris les schizophrénies.
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4. Le paradigme de la prévention par les vitamines
Ce paradigme est décrit par les règles ou croyances suivantes :
1) que les vitamines sont des catalyseurs et sont donc nécessaires en très petites doses car ils peuvent être recyclés presque indéfiniment.
2) qu’elles ne sont nécessaires que pour prévenir la maladie de carence, c'est-à-dire les maladies causées par une carence de ces vitamines. La thiamine est nécessaire pour prévenir le beri beri, l'acide nicotinique est nécessaire pour prévenir la pellagre et la vitamine C est nécessaire pour prévenir le scorbut.
Il s'ensuit donc que toute utilisation de vitamines qui ne respecte pas ces règles n'est pas indiquée et que de nombreuses sociétés médicales les ont été considérées comme étant une pratique contraire à l'éthique ou une mauvaise pratique. Si elles sont nécessaires seulement à petites doses, l'utilisation de doses importantes doit être interdite. Si elles sont utilisées uniquement pour prévenir la maladie, toute utilisation pour traiter d'autres maladies doit être interdite.
Pour ces raisons, les exigences réglementaires quotidiennes ont été élaborées en tant que guide pour la société et les professionnels. Ce sont invariablement de petites doses basées sur ce paradigme et sur très peu de preuves tangibles de leur utilité pratique. Les partisans du paradigme de la prévention présentaient un front dur et solide contre ceux qui violeraient ses règles, en faisant valoir que de grandes doses n'étaient jamais nécessaires, qu'elles étaient potentiellement dangereuses (ces dangers n'étaient jamais clairement définis) et reliés au niveau de dose, et la grossièreté des sarcasmes lancée contre les médecins utilisant les vitamines-comme-traitement était que la seule chose que les vitamines ferait serait d'enrichir l'urine et les eaux dans lesquelles l'urine courait. Il y a quelques mois un médecin a attaqué certaines de mes vues dans une revue médicale populaire en affirmant que les eaux autour de Victoria (g) doivent être riches en vitamine C. Si j'avais rétorqué, j'aurais répondu que c'est mieux que de les enrichir avec des antibiotiques, des tranquillisants, des antidépresseurs et des milliers de médicaments qui enrichissent maintenant les eaux. Un ami et collègue médecin a perdu son permis médical en Saskatchewan (province du Canada, ndt). Une des accusations portées contre lui, c'est qu'il a donné un patient d'acide ascorbique intraveineux. Une autre, c'est qu'il a diagnostiqué un patient schizophrène à l'aide d'un test développé par Humphry Osmond (h) et que j'ai appelé le test HOD [6]. Il s'agit d'un test de perception très utile qui donne des niveaux de probabilité pour la présence de la schizophrénie.
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Paysage du Saskatchewan, Canada
5. Le paradigme de la vitamine en tant que traitement
Ce paradigme contient les nouvelles règles suivantes, basées sur de nombreuses preuves :
- Que des doses optimales doivent être utilisées à la fois dans la prévention et comme traitement et que ces doses varient, de très petites à très grandes, c'est-à-dire dans la limite du traitement de mégavitamine. Par exemple, pour prévenir la pellagre, on a besoin d'environ 10 milligrammes d'acide nicotinique par jour, mais pour prévenir les symptômes de la pellagre chronique et récurrente, il faudra près de 1000 mg par jour. Il n'y a pas de doses optimales pour l'ensemble de la population. Cela dépend de l'âge, du sexe, du type de maladie, du type de stress, c'est-à-dire de l'individu. Nous devrons déterminer les niveaux optimaux pour les schizophrènes, pour les dépressions, pour les arthrites inflammatoires, pour le lupus, pour le cancer et ainsi de suite. C'est bien décrit par Roger Williams [7](i) dans ses travaux classiques sur l'individualité biochimique.
- Que les vitamines peuvent avoir une activité qui semble être sans rapport avec leurs propriétés comme vitamines. Il s'agissait d'un concept très difficile à accepter, mais l'introduction du mot antioxydants a suscité un accord impressionnant et de nombreux médecins qui étaient terriblement craintifs d'utiliser des vitamines n'avait aucune réticence contre l'utilisation ces mêmes vitamines et antioxydants. Cela s'inscrit dans la vision de plus en plus populaire que l'hyper oxydation, la formation de radicaux libres, est fondamentale dans la pathologie d'un grand nombre de conditions, y compris le cancer, la sénilité et ainsi de suite.
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6. L'offensive contre les vitamines comme paradigme de prévention
Cela a commencé il y a environ 55 ans avec le rapport des « pellagrologues » américains selon lequel la pellagre chronique ne pouvait être traitée que par de très fortes doses d'acide nicotinique (vitamine B3); Ils ont utilisé 600 mg par jour. Il a également été montré que les chiens gardés sur le régime pellagre - soumis à un régime pendant une longue période - ne répondaient plus à de petites doses de cette vitamine. Ils étaient devenus dépendants et avaient besoin de doses beaucoup plus importantes.
L’offensive suivante sur ce paradigme est née des études classiques de William Kaufman [8](j) qui ont rapporté dans deux livres avant 1950 le bénéfice thérapeutique marqué apporté aux arthritiques en leur donnant des doses élevées de la vitamine B-3 quotidiennement. Mais ce travail important a été ignoré, et les médecins ne le connaissent pratiquement pas.
(j) Dr William Kaufman, 1910-2000, chercheur et médecin américain ; outre ses recherches sur le traitement des arthrites, a également proposé l’utilisation de la vitamine B3 pour le TDAH (Trouble du déficit de l’attention) en constatant des résultats prometteurs sur des animaux en hyperkinésie (agitation motrice) [8b]
[8] Kaufman W : Common Forms of Niacinamide Deficiency Disease: Aniacin Amidosis. Yale University Press, New Haven, CT 1943.
[8b] Kaufman W: The Common Form of Joint Dysfunction: Its Incidence and Treatment. E.L. Hildreth and Co., Brattelboro, 1949.
Texte integral : http://www.doctoryourself.com/kaufman6.html
[8] Kaufman W : Common Forms of Niacinamide Deficiency Disease: Aniacin Amidosis. Yale University Press, New Haven, CT 1943.
[8b] Kaufman W: The Common Form of Joint Dysfunction: Its Incidence and Treatment. E.L. Hildreth and Co., Brattelboro, 1949.
Texte integral : http://www.doctoryourself.com/kaufman6.html
L'offensive suivante est venue d'une direction différente, à partir du travail des Drs. Wilfred et Evan Shute [9] de l'Ontario qui ont démontré que de grandes doses de vitamine E administrées pendant des périodes de temps adéquates étaient très utiles dans le traitement des maladies coronariennes, des brûlures et étaient utiles dans la prévention. Ils n'ont pas été ignorés : ils ont été presque détruits par une profession médicale qui ignorait complètement l'importance de leur travail, ne croyait pas que la vitamine E était une vitamine et pensait avec une certitude absolue que leur travail était inutile.
La clinique Shute, toujours en fonction, a traité plus de 30 000 patients de toute l'Amérique du Nord. L’objectif des quelques tentatives de reproduction de leur travail était de montrer que la vitamine E était inutile. Aujourd'hui, les études majeures [10] qui ont confirmé ce travail précoce refusent toujours de reconnaître le travail antérieur de ces grands pionniers, comme si l'idée avait fraîchement jailli de leurs propres fronts quand ils ont lancé les études sur la vitamine E à Harvard. Si les trouvailles de la clinique Shute avaient été prises au sérieux en 1960, pensez aux énormes économies pour la santé humaine, à l'énorme diminution de la misère humaine, et à l'énorme épargne financière des 35 dernières années.
Au début des années 50, le Dr Fred Klenner (k) a commencé son travail sur les méga-doses de vitamine C. Il a utilisé des doses jusqu'à 100 grammes par jour par voie orale ou intraveineuse. Dans les rapports cliniques il a enregistré l'excellente réponse qu'il a observé quand il a été donné à grandes doses aux patients. Il a signalé, par exemple, que les patients atteints de poliomyélite et recevant de la vitamine C ne souffriraient pas de séquelles résiduelles. Une étude contrôlée menée en Angleterre sur 70 enfants, dont la moitié a reçu de la vitamine C et la moitié a reçu un placebo, a montré qu'aucun des cas traités n'a développé de paralysie alors que jusqu'à 20% du groupe non traité l'avait contractée [11]. Cette étude n'a pas été publiée parce que le vaccin Salk (l) venait d'être développé et personne ne s'intéressait aux vitamines. Le travail du Dr Klenner a été ignoré.
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Le livre de référence mondial sur les vitamines.
[5] Machlin LJ: Introduction. Beyond Deficiency. New Views on the Function and Health Effects of Vitamins. Annals, New York Academy of Sciences 669:1-6, 1992.
(c2) Lawrence J. Machlin est l’un des spécialistes mondiaux du 20eme siècle sur les vitamines en utilisation clinique.
(d) La pellagre est une maladie due à la malnutrition qui se manifeste par trois catégories de symptômes : dermatite, diarrhée et — dans les cas les plus graves — démence. Dans ces derniers cas, et en absence de traitement, l'issue est la mort. Elle atteint les populations pauvres dont l'alimentation contient peu de tryptophane et de vitamine B3, comme dans le cas des régimes à base de maïs non nixtamalisé. Devenue rare dans les pays développés, la pellagre affecte encore parfois certaines régions du Tiers Monde. (source : wikipedia 2017)
(e) Le béribéri est une maladie causée par un déficit en vitamine B1 (malnutrition), qui provoque une insuffisance cardiaque et des troubles neurologiques. Son nom provient du cinghalais — la langue de la population majoritaire du Sri Lanka — et signifie « je ne peux pas, je ne peux pas » ; en effet, une fatigue marquée est l'un des symptômes du béribéri. (source : wikipedia 2017)
(f) La thiamine : « vitamine B1 »
(g) A cette époque le Dr Hoffer exerçait à Victoria, Colombie Britannique, Canada
(h) Humphry Fortescue Osmond (1917 - 2004) était un psychiatre britannique connu pour avoir inventé le néologisme psychédélique et pour avoir utilisé des substances psychédéliques en recherche médicale. À Weyburn (Canada), Osmond a recruté un groupe de chercheurs psychologues pour transformer l'hôpital en laboratoire de recherches. Il y mena une grande variété d'études et d'observations concernant les substances hallucinogènes en collaboration avec entre autres Abram Hoffer. En 1952, Osmond a signalé la similitude entre les molécules de mescaline et d'adrénaline, dans une théorie impliquant le fait que la schizophrénie pourrait être une forme d'auto-intoxication. (source : Wikipedia 2017). Toutefois Osmond a également effectué nombre de recherches peu médiatisées sur la schizophrénie, explorant avec succès la piste des marqueurs biochimiques et de l’efficacité du traitement aux vitamines.
[6] Hoffer A, Kelm H & Osmond H: The Hoffer-Osmond Diagnostic Test. RE Krieger Pub Co., Huntington, New York, 1975. Available from Behavior Science Press, Institute for Social and Educational Research, 3710 Resource Dr., Tuscaloosa, AL 35401-7059.
[7] Williams RJ: Nutrition Against Disease, Pitman Publishing Co. New York, 1971.
Williams RJ: You Are Extraordinary. Random House, Inc. New York, 1967.
Williams RJ: Physicians Handbook of Nutritional Science, C. C. Thomas, Springfield, IL, 1975.
(i) Roger J. Williams, 1896-1988, biochimiste américain qui a donné son nom à l’ « acide folique » et a découvert l’acide pantothenique (vitamine B5). Membre de l’académie des sciences et président de l’American Chemical society. Son frère Robert R. Williams était également un chimiste notoire qui a synthétisé le premier la thiamine (vitamine B1).
[9] Shute EW: The Heart and Vitamin E. The Shute Foundation for Medical Research, London, Canada, 1969.
Shute EW & Taub HJ: Vitamin E for Ailing and Healthy Hearts. Pyramid House, New York, 1969.
Shute EW: Vitamin E Book. Keats Publishing, New Canaan, CT, 1978.
[10] Stampfer MJ, Hennekens CH, Manson J, Colditz GA, Rosner B & Willett WC: Vitamin E consumption and the risk of coronary disease in women. New England J. Med. 328:1444-1449, 1993.
Rimm EB, Stampfer MJ, Ascherio A, Giovannucci E, Colditz GA & Willett WC: Vitamin E consumption and the risk of coronary heart disease in men. New England J Med 28:1450-1456, 1993.
(k) Dr Frederic Robert Klenner 1907-1984, médecin pneumologue s’étant également spécialisé dans l’orthomédecine par la vitamine C. Jusqu’à sa mort il a été ignoré par l’establishment. En 1988 Linus Pauling lui rend enfin hommage, mais ce n’est qu’en 2002 que l’on publia une synthèse complète de ses travaux, dans « Clinical Guide to the Use of Vitamin C »
(l) Le vaccin « inactivé » développé par Jonas Salk en 1955 est efficace à 85 %, a permis d’éradiquer par voie préventive la poliomyélite dans nos pays. Ce chercheur a immédiatement offert ce premier vaccin antiviral, et renoncé aux milliards de dollars qu’il aurait pu gagner par un brevet. La paralysie est une complication de la poliomyélite déjà acquise pour 1 cas sur 75, ce qui aurait dû déclencher une étude supplémentaire à Klenner sur la vitamine C à un plus grand nombre de personnes déjà atteintes, ce que ne peut faire un vaccin. Une variante mal « atténuée » du vaccin, distribuée par les laboratoires Cutter, a directement provoqué une paralysie chez des centaines de « sujets sains ». Le vaccin distribué depuis est sans danger.
[11] Gould, Jonathan: Private Communication to me in London, England, in 1954.
(m) Linus Pauling 1901-1994. Prix Nobel de Chimie 1954, Prix Nobel de la Paix 1962. Lire sa biographie complète sur wikipedia (n) Irwin Stone, 1907-1984 a longtemps travaillé à la Wallerstein Company, un laboratoire où il étudiait les effets de la vitamine C. Ses publications furent ignorées, au point qu’il démissionna en 1971 et conduisit seul ses recherches. Il est l’un des pères de la médecine orthomoléculaire. [12] Stone I: The Healing Factor, Vitamin C Against Disease. Grosset and Dunlap, New York, 1972. | 7. En 1968 Linus Pauling fait connaître la médecine orthomoléculaireCe n’est qu’une fois que Linus Pauling (m) investigua ce domaine avec son rapport classique paru dans « Science » en 1968, que l'utilisation des méga-doses des vitamines a reçu une attention majeure du public. Le public et quelques scientifiques ont été immédiatement attirés par ses conclusions dans le monde entier, tandis que la profession médicale les rejeta en bloc. Sa principale objection était visiblement qu'il n'avait pas de diplôme de médecine. Pauling s'intéressait aux vitamines au moment où il avait décidé de prendre sa retraite. Il avait gagné son deuxième prix Nobel non partagé et il était fatigué et frustré par l'opposition à son travail pour la paix. Il s'était fait quelques ennemis puissants comprenant le sénateur Mc Carthy anticommuniste, et Joseph Staline chef communiste qui a considéré ses vues sur l'atome directement opposé à la théorie communiste. Lors d'une réunion à New York en 1966, Dr. Irwin Stone (n) et moi-même avons rencontré le Dr Pauling pour la première fois. Le Dr Stone avait rassemblé une grande collection d'articles sur la vitamine C (il détestait le mot vitamine C et préférait le terme plus correct d'acide ascorbique). Le Dr Stone a d'abord utilisé le mot méga-vitamine et le mot hypoascorbémie. Il a considéré le scorbut, non comme une maladie de carence, mais une erreur métabolique. Je l'ai exhorté à publier son examen de l'acide ascorbique qu'il a fait plusieurs années plus tard [12]. Irwin a entendu le Dr Pauling déclarer qu'il souhaitait pouvoir vivre encore 25 ans parce que la science faisait beaucoup de découvertes intéressantes. Le Dr Stone lui a écrit et lui a dit qu'il pourrait atteindre son but s'il prenait de la vitamine C en méga-doses. Le docteur Pauling l'a essayé, était convaincu parce qu'il se sentait tellement mieux, et a vécu encore 30 ans (jusqu'à 94 ans). | |
8. 1986-1993 : Vitamine C et espérance de vieL'impulsion majeure donnée par Linus Pauling au concept de mega-dose de vitamine C stimulé par Irwin Stone a finalement propulsé cette vitamine dans l'acceptation du public et du monde médical. Il y a de nombreuses années, Linus Pauling a conclu que les personnes prenant de l'acide ascorbique vivraient plus longtemps [13]. Toutes les informations que nous avons sur l'acide ascorbique conduisent à cette conclusion. Il est donc très utile de voir réellement ce qu'il peut faire dans la pratique car la preuve est dans la pratique seulement : cela fonctionne-t-il ? En fait, ça fonctionne. Le Dr James Enstrom [14](o) de l'École de santé publique de l'Université de Californie à Los Angeles a analysé une étude sur 10 ans de 11 438 personnes âgées de 25 à 74 ans. Les hommes qui consommaient au moins 300 mg d'acide ascorbique ont eu 41% de décès en moins durant cette période, comparativement aux hommes qui ont pris seulement 50 mg dans leur nourriture. Ils ont vécu en moyenne 6 ans de plus. Pour les femmes, les résultats n'étaient pas aussi frappants. Cette quantité d'acide ascorbique ne peut pas être obtenue à partir de l'alimentation seule et montre que les suppléments sont essentiels. S'ils avaient utilisé des doses de quelques grammes par jour, je pense que les résultats auraient été plus frappants. Revenir au sommaire | [13] Pauling L: How To Live Longer and Feel Better. W. H. Freeman, New York, 1986. [14] Enstrom JE, Kanim LE & Klein MA: Vitamin C Intake and Mortality among a Sample of the United States Population. Epidemiology 3:194-202, 1992. (o) James Eugene Enstorm (né en 1943), épidémiologiste, est plus connu pour ses recherches sur la longévité des mormons, et pour ses ennuis judiciaires et médiatiques : il réalisé en 1996 une étude sur le tabagisme passif, en exigeant et obtenant pour cela un financement de l’industrie du tabac. Il conclut à la nocivité du tabac pour les fumeurs passifs mais « moindre que généralement admis » ce qui fit scandale à cause du financement obtenu. Il fut blanchi en 2012 et fit condamner l’Université de Californie pour discrimination idéologique, et obtint alors le statut de « chercheur retraité », avec accès aux moyens de l’université. | |
9. 1988 : Vitamine C et purpura thrombopéniqueLe Dr A.G. Brox [15] et ses collègues de l'Université McGill ont découvert que deux grammes d'acide ascorbique quotidiennement, ont traité avec succès 7 des 11 patients souffrant de purpura thrombopénique idiopathique (ITP ou PTI)(p). Ils étaient tous malades depuis plus de deux mois et n'avaient pas répondu aux adrénocorticostéroïdes. Trois avaient eu des splénectomies (q). Quatre ont échoué à un traitement supplémentaire, y compris les traitements usuels courants. Leur rapport avait été rejeté par le New England Journal of Medicine, je pense, à cause d'un différend avec Linus Pauling. Ils avaient refusé de le prévenir en cas de lettre de réfutation des études de la clinique de Mayo qu'il avait soumises, sur l’acide ascorbique et le cancer, jusqu'à ce qu'il les menace d'une action en justice. Alors ils l'ont mis à l'écart. J'ai une patiente maintenant avec ITP sous acide ascorbique, qui a été bien portante plus de cinq ans, mais seulement tant qu'elle continua l’acide ascorbique. Lorsqu’elle l’arrête, son nombre de plaquettes commence à chuter en quelques semaines. Linus Pauling [16] transporta les concepts orthomoléculaires dans le champ du cancer et suscita encore un regain d'hostilité. Pour une bonne discussion sur son œuvre, voir Hoffer [17]. Mais je suis totalement convaincu qu'il avait raison. Ses nombreux rapports scientifiques étaient très impressionnants. Mes études avec Pauling [18] sur 660 patients atteints de cancer, commencées en 1978, les confirment. [16] Cameron E: Protocol for the use of vitamin C in the treatment of cancer. Medical Hypothesis 36:190-194, 1991. Cameron E & Campbell A: The orthomolecular treatment of cancer II. Clinical trial of high-dose ascorbic supplements in advanced human cancer. Chemical- Biological Interactions 9:285-315, 1974. Cameron E & Campbell A: Innovation vs quality control: an "unpublishable" clinical trial of supplemental ascorbate in incurable cancer. Medical Hypothesis 36:185-189, 1991. Campbell A, Jack T & Cameron E: Reticulum cell sarcoma: two complete "spontanous"; regressions, in response to high-dose ascorbic acid therapy. A report on subsequent progress. Oncology 48:495-497, 1991. [17] Hoffer J: Nutrients as Biologic Response Modifiers. Adjuvant Nutrition in Cancer Treatment. Ed. P. Quillin & R. M. Williams. 1992 Symposium Proceedings, Cancer Treatment Research Foundation and American College of Nutrition, Cancer Treatment Research Foundation, 3455 Salt Creek Lane, Suite 200, Arlington Heights, IL 60005-1090, 1993 [18] Hoffer A & Pauling L: Hardin Jones Biostatistical Analysis of Mortality Data for Cohorts of Cancer Patients with a Large Fraction Surviving at the Termination of the Study and a Comparison of Survival Times of Cancer Patients Receiving Large Regular Oral Doses of Vitamin C and Other Nutrients with Similar Patients not Receiving those Doses. J Orthomolecular Medicine 5:143-154, 1990. Revenir au sommaire 10. 1955 - 1993 - Vitamine B3 et choléstérolLa première grande attention aux méga-doses de vitamines est venue de notre rapport sur l'effet de l'acide nicotinique sur le cholestérol, non pas parce que nous l'avions signalé mais parce qu'il a été rapidement confirmé par la clinique Mayo. J'avais été invité par la Fondation Mayo pour leur donner une série de conférences sur la schizophrénie. Pendant un dîner, j'ai dit à leur responsable de psychiatrie l'effet de l'acide nicotinique sur le cholestérol. Il l'a transmis au chef de la médecine en présence de son résident principal, le Dr W. B. Parsons Jr [19]. Dr Parsons est l'un des experts les plus en vue dans l'utilisation de méga doses de l'acide nicotinique. Les travaux ont ensuite été repris par le Dr E. Boyle, puis à l'Institut national de la santé, puis par l'Étude coronarienne sur les médicaments qui a finalement établi l'acide nicotinique comme traitement de choix pour l'hypercholestérolémie. C'est aussi en gros le moins cher et le plus sûr. 11. Vitamine B3 et schizophrénie (suite)Entretemps Humphry Osmond et moi avons édité notre deuxième livre, "comment vivre avec la schizophrénie" [20]. Un patient californien [21] avait été rétabli avec un traitement orthomoléculaire, ayant échoué avec le meilleur traitement que la Californie pouvait offrir sur quatre ans. Son père était si reconnaissant qu'il a décidé d'éduquer chaque médecin dans sa communauté. Il l'a fait en distribuant des exemplaires de notre livre. L'un d'entre eux était entre les mains d'un psychiatre. Le docteur Pauling et Ava le visitèrent un après-midi, et le docteur Pauling vit le livre sur sa table basse. Il commença à le lire, à l'emprunter et à le terminer le matin suivant. Il se coucha pensant encore à prendre sa retraite et il se leva le lendemain déterminé à ne pas la prendre et à entrer dans ce nouveau champ de la thérapie de la méga vitamine. Il était intrigué par les fortes doses de vitamine B-3 que nous utilisions avec sécurité. Ceci a mené à son rapport de la Science [22] et à sa contribution étonnante à la théorie de la thérapie par les méga nutriments, dans l'utilisation de la vitamine C pour les infections virales et autres infections, pour sa contribution très récente au problème de cholestérol et aux maladies cardiaques. Le Dr Pauling a apporté la plus grande contribution individuelle au renversement de l'ancien paradigme et son remplacement par le nouveau, plus précis et plus utile. La thérapie par la méga vitamine a été très largement ignorée par la médecine générale et a été vilipendée par la psychiatrie. Ce n'est que lorsque le Dr Pauling est entré dans la mêlée que la grande profession l’a réellement découverte et qu'elle est devenue également très hostile et critique, surtout après la parution du premier livre du docteur Pauling sur le rhume. L'Institut national de la santé mentale (NIMH) a financé une étude dans le New Jersey sous la direction du Dr Wittenborn, un psychologue chercheur. Ils avaient d'abord contacté un psychiatre à St. Louis, qui n’a accepté de faire l'étude que si je voulais y participer. Donc, le NIMH s'est tourné vers le New Jersey. L'étude de Wittenborn était en double aveugle et était une tentative de reproduire nos études contrôlées en double aveugle initiales commencées une décennie avant. Dans son premier rapport, le Dr Wittenborn a constaté qu'il n'y avait aucune différence entre le placebo et le groupe traité. Nous avions affirmé que cela fonctionnait mieux pour les patients aigus ou précoces et ne contribuait pas à aider les patients très chroniques. L'étude de Wittenborn [23] portait principalement sur ces cas chroniques. Plus tard, le Dr Wittenborn a réexaminé ses résultats en retirant les premiers cas comme nous l'avions fait, et dans son deuxième rapport [23b], il a montré qu'il a obtenu les mêmes résultats que les nôtres. Son premier rapport a été accueilli avec des cris d'enthousiasme de NIMH, et plus tard par l'American Psychiatric Association, quand ils ont fait leur rapport du groupe de travail sur les méga vitamines et la psychiatrie orthomoléculaire. Son deuxième rapport a été accueilli par un silence froid et ça lui a même coûté quelques soutiens supplémentaires. Son deuxième article n'a jamais été mentionné par les critiques de la thérapie de la méga vitamine. L'American Psychiatric Association a assigné Humphry Osmond et moi-même devant son comité d'éthique parce que j'avais publié cet article dans le journal de Californie. Après un vigoureux débat d'une demi-journée il y a plus de 20 ans à Washington, ils nous ont dit qu'ils prendraient leur décision quelques semaines plus tard. Nous attendons encore. Cependant, ils ont effectivement tué l'intérêt pour l'utilisation des vitamines pour traiter la schizophrénie quand ils ont publié leur rapport irresponsable et imparfait [24]. L'APA porte la responsabilité d'empêcher l'introduction d'un traitement qui aurait pu sauver des millions de patients des ravages de la schizophrénie chronique. Tout comme l'APA a été dominé un temps par la psychanalyse, elle est maintenant sous la coupe des « tranquillisants ». Revenir au sommaire | [15] Brox AG, Howson-Jan KJ & Fauser AA: Treatment of idiopathic thrombocytopenic purpura with ascorbate. Br. J Haematology 70:341-344, 1988. (p) La purpura thrombopénique immunologique (PTI) ou thrombocytopénie auto-immune, anciennement purpura thrombopénique idiopathique, est due à une destruction périphérique des plaquettes dans le cadre d'un processus auto-immun médié par des autoanticorps (AAC). C'est une des hémopathies acquises non malignes les plus fréquentes, touchant aussi bien les enfants que les adultes (souce : wikipedia 2017) (q) Splénectomie : ablation de la rate. C'est en effet dans la rate que sont détruites les plaquettes ou les globules rouges sensibilisés par les auto-anticorps. Abram Hoffer et Linus Pauling, 1992 [19] Parsons W.E.B Jr: Clinical Alternatives Chap 8. In, Coronary Heart Disease. The Dietary Sense and Nonsense. An Evaluation by Scientists. Ed. G.V. Mann, Janus Publishing Company, London, England, pages 119-135, 1993. Dr Williams E.B Parsons Jr [20] Hoffer A & Osmond H: How To Live With Schizophrenia. University Books, New York, NY, 1966. Also published by Johnson, London, 1966. Written by Fannie Kahan. New and Revised Edition, Citadel Press, New York, NY, 1992. [21] Hoffer A: Five California Schizophrenics. J Schizophrenia 1:209-220, 1967. [22] Pauling L: Orthomolecular Psychiatry. Science 160:265- 271, 1968. [23] Wittenborn JR, Weber ESP & Brown M: Niacin in the long term treatment of schizophrenia. Arch Gen Psychiatry 28:308-15, 1973. [23b] Wittenborn JR: A Search for Responders to Niacin Supplementation. Arch Gen Psych 31:547-552, 1974. [24] Hoffer A & Osmond H: In Reply to The American Psychiatric Association Task Force Report on Megavitamin and Orthomolecular Therapy in Psychiatry. Canadian Schizophrenia Foundation, Regina, SK, now at 16 Florence Ave., Toronto, ON, Canada M2N 1E9. August 1976. Siège de l'American Psychiatric Association à Washington "Après un vigoureux débat d'une demi-journée il y a plus de 20 ans à Washington, ils nous ont dit qu'ils prendraient leur décision quelques semaines plus tard. Nous attendons encore." | |
(r) Acide folique, ou « vitamine B9 » (s) Le spina bifida (du latin signifiant « épine fendue en deux ») est une malformation liée à un défaut de fermeture du tube neural (système nerveux primitif) durant la quatrième semaine de la vie embryonnaire. Il en résulte des malformations plus ou moins graves. La spina bifida concerne une naissance sur 2 000 avec 12 % des cas n'entraînant qu'un handicap léger. (source : Wikipedia 2017) Dr Richard W. Smithells (t) Dr Richard W. Smithells, professeur de pédiatrie en UK, 1924-2002, est à l’origine de la prescription préventive d’acide folique lors des débuts de grossesse. Il reçut la « The Kennedy Foundation International Research Award » en 2002, une très haute distinction médicale internationale pour son travail. [25] Smithells RW: Prevention of Neural Tube Defects by Vitamin Supplements. Ed. John Dobbing, Academic Press, New York, 53-84, 1983. | 12. 1981 : Vitamine B9 - Acide folique, et malformations du foetusL'acide folique (r) est une autre vitamine hydrosoluble. Il a été utilisé à des doses allant jusqu'à 15 mg par jour. Il a été rapporté que cette dose causait des troubles gastro-intestinaux, mais dans une autre étude avec la même dose, cela n'a pas été observé. La plupart des patients n'ont pas besoin de plus de 5 mg. Récemment, il a été prouvé que les femmes donneront naissance à des bébés atteints de spina bifida (s) et de malformations semblables du tube neural (NTD) beaucoup moins fréquemment si elles prennent de l'acide folique supplémentaire, 1 mg par jour. Je recommande généralement 5 mg par jour. Le Dr. Smithells [25](t) en 1982 a montré que donner aux femmes enceintes de l'acide folique supplémentaire a diminué l'incidence de NTD. Auparavant, il avait mesuré les cellules rouges de folate et les cellules blanches de vitamine C chez les mères qui avaient des enfants atteints d'ATN et ont constaté qu'elles étaient plus faibles dans les deux cas. Il était ainsi connu depuis 1981 qu'une préparation multi vitaminée contenant de l'acide folique diminuerait la naissance de ces bébés endommagés. La réaction immédiate aux constatations initiales a été celle d'une forte incrédulité et d'une hostilité, et l'establishment a refusé de conseiller aux femmes de prendre de l'acide folique jusqu'à ce que le nombre requis d'expériences en double aveugle ait été effectué. Enfin, ils sont satisfaits 11 ans plus tard, avec en point d’orgue un rapport dans J. American Med Ass en 1989. L'acide folique a fourni une protection pour la plupart des causes de la malformation. Même chez les femmes ayant des antécédents familiaux, la fréquence des bébés présentant des malformations était plus de cinq fois supérieure - 18 pour 1000 contre 3,5 pour 1000, chez les femmes qui n'ont pas pris la vitamine dans les six premières semaines de grossesse. Combien de bébés auraient pu être sauvés par une solution aussi simple? Même si les conclusions initiales avaient été erronées, quel dommage aurait-elle fait pour les avoir immédiatement informés de cette conclusion très importante? J'ai été étonné en 1981 de la véhémence de la réaction des médecins et des nutritionnistes, et je suis toujours étonné. Les études récentes ont montré que l'acide folique a diminué les NTD de 75 pour cent. Si toutes les autres vitamines avaient été utilisées ainsi, je suis certain que le chiffre serait plus proche de 100 pour cent. Je ne me souviens pas, au cours des 40 dernières années, qu’une seule patiente sous vitamines ait donné naissance à un enfant présentant un défaut congénital. J'ai pu leur dire que non seulement elles ne nuiraient pas à leur bébé en développement en prenant des vitamines, mais que leurs chances de donner naissance à un enfant malformé serait grandement diminuée. J'ai été fréquemment interrogé sur cette question par mes patients à qui leurs médecins avaient dit d'arrêter toutes leurs vitamines pendant la grossesse. Ils considéraient les vitamines comme des drogues toxiques. On me pose encore la même question pour la même raison aujourd'hui. Cependant, les gouvernements peuvent apprendre et réagir. Il est maintenant officiel que les femmes enceintes devraient prendre de l'acide folique en supplément afin de prévenir le spina bifida et d'autres malformations congénitales. Le Service de santé publique des États-Unis (U.S. Public Health Service) a recommandé que : « Toutes les femmes en âge de procréer capables de tomber enceinte doivent, dans le but de réduire la fréquence des anomalies du tube neural et de leur handicap, consommer 0,4 mg d'acide folique par jour dans le but de réduire leur risque d'avoir une grossesse affectée par le spina-bifida ou d'autres MTN ». Cette quantité ne sera pas fournie par la plupart des régimes alimentaires et nécessite une supplémentation. Apparemment, le US Public Health Service envisage de fortifier le pain avec de l'acide folique. L'acide folique est détruit par la chaleur, mais une partie des molécules survivront. Aux États-Unis, environ 25 000 bébés naissent chaque année de spina bifida. Au Canada, on estime que chacun de ces enfants aura coûté environ 40 000 $ jusqu' à l'âge de 14 ans. Donner aux femmes l'acide folique au début de leur grossesse aurait évité peut-être 3/4 de ces naissances. Pendant plus de dix ans, alors que les scientifiques prudents discutaient si l'acide folique était assez sûr et était efficace, 250 000 enfants sont nés avec un coût total de 10 milliards de dollars (plus de dix ans). L'acide folique pour des pennies par jour aurait pu sauver le public des États-Unis 7.5 milliards de dollars sur cette période de dix ans. L'épargne en dollars de la santé publique est énorme. Le gaspillage pendant ce long laps de temps est inexcusable, puisque l'acide folique est totalement sûr et aurait pu être donné à toutes les femmes enceintes depuis dix ans. Ceci est le coût de l'inactivité, de la position conservatrice de la profession quand il s'agit de la vitamine qui est sûre. Revenir au sommaire | |
ConclusionLe paradigme des vitamines en tant que traitement se développe très rapidement et absorbera le paradigme de la vitamine comme prévention qui n'est plus nécessaire. Les vitamines sont des nutriments importants qui seront utilisés en doses optimales, petites ou grandes, pour des situations qui sont sensibles, qu'elles soient ou non considérées comme des maladies de carence en vitamines. Seuls les médecins fossilisés qui ont été les plus puissants opposants de la nouvelle médecine adhèrent encore à l'ancien paradigme totalement inadéquat. Il y a encore des médecins qui se demandent si la vitamine B3 est le traitement approprié pour la pellagre. Ils continueront à promouvoir leurs anciennes idées et les renforceront en fabriquant des produits toxiques. En règle générale, lorsqu'il n'y a pas de toxicité, il est simple de les imaginer, comme la vitamine C « qui provoque des calculs rénaux », ou « endommage le foie », ou « interfère avec le traitement du diabète » et ainsi de suite. Chaque mois, j'entends parler de nouvelles toxicités qui me surprennent et m’amusent car elles indiquent combien mes collègues peuvent être imaginatifs. A. Hoffer, M.D, Ph.D. | Voir aussiL'argumentation des opposants à la médecine moléculaire |
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