Tolérance
Étymologie
du latin tolerantia (« endurance, patience, résignation »), de tolerare (supporter)
Synonyme : accoutumance
Définition
- Par exemple, pour les opiacés, la tolérance concernant la dépression respiratoire et celle concernant l'analgésie se développent à des vitesses différentes. Les sujets utilisant massivement les opiacés ou les stimulants peuvent développer des niveaux substantiels de tolérance (ex. : multipliés d'un facteur dix), souvent jusqu'à une dose qui serait mortelle pour un non-consommateur.
- La tolérance à l'alcool peut aussi être marquée mais elle est, en général, bien moins extrême que pour les amphétamines.
- De nombreux sujets qui fument des cigarettes en consomment plus de 20 par jour, une quantité qui aurait produit des signes de toxicité quand ils ont commencé à fumer.
En toxicologie, la tolérance est l'une des caractéristiques possibles de la dépendance à une substance.
Pour plus d'informations générales ou liées à une substance particulière, consulter le chapitre des troubles liés à une substance
La tolérance est la nécessité d'augmenter nettement les quantités de substance pour produire l'intoxication (ou l'effet désiré), ou désigne une diminution nette de l'effet en cas d'utilisation continue d'une même quantité de substance. Le niveau de tolérance qui se développe, varie largement selon les substances. De plus, pour une substance donnée, le degré de tolérance peut varier en fonction des différents effets de la substance sur le système nerveux.
La tolérance doit aussi être distinguée de la variabilité individuelle quant à la sensibilité initiale aux effets de substances données. Par exemple, des personnes qui boivent pour la première fois montrent très peu de signes d'intoxication après trois ou quatre verres, alors que d'autres, de même poids, n'ayant jamais bu non plus, ont un discours bredouillant et une incoordination motrice.
La tolérance doit être distinguée de la dépendance : elle signifie juste que pour un effet identique, la quantité doit être plus importante, tandis que la dépendance caractérise le besoin difficile à réprimer, physique ou psychologique de consommer la substance, et qui peut s'accompagner de tolérance (pour en prendre de plus en plus à effet égal).
Contre-emploi : en psychiatrie et plus généralement en médecine française, le terme "tolérance" est employé pour parler d'acceptabilité par un patient des effets indésirables. Ainsi, lorsque l'on écrit, en France "les antipsychotiques de seconde génération ont une meilleure tolérance", on veut dire que leurs effets secondaires sont mieux supportés que ceux de première génération. Sans discuter du fond, on peut relever que ce mésemploi du terme empêche finalement de traiter la dimension toxicologique de la tolérance, en empêchant d'analyser les éventuels effets d'accoutumance biologique d'un patient à un produit.
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Anglais
Tolerance, ou "Drug tolerance"
Pour parler du fait de supporter les effets indésirables d'un produit : "Tolerability"
Donc sans mésemploi ni confusion.