A noter : bien que la tolérance au sens strict du DSM-IV ne soit que l'un des critères de la dépendance à une substance, il en est l'un des plus importants.
On accuse les psychiatres français d'utiliser le terme d'"accoutumance" à la place de celui de "dépendance" concernant certains psychotropes générant une dépendance effective, pour minimiser par un terme "soft" l'annonce de la dépendance.
De plus les psychiatres français utilisent "tolérance" pour décrire le fait qu'une personne ait peut d'effets secondaires, ou les supporte bien selon eux. Ce qui est une seconde erreur sémantique, source de confusion pour ceux qui, comme les addictologues, connaissent le véritable sens de "tolérance".
Nous ne pouvons tolérer (c'est le cas de le dire) ces appropriations et détournements de termes importants par une petite catégorie de médecins et professeurs de psychiatrie qui ignorent jusqu'au vocabulaire de base de leur métier.
Ref: "Pour en finir avec la psychiatrie", édité par le GIA - Groupement Information Asiles, recueil de témoignages de personnes étant sorties de la psychiatrie et des psychotropes. Neptune, 2014.
Anglais
- Drug tolerance
Le terme anglais est donc unique et strict, et il n'y a pas de "renommage soft" dans les textes anglais, ni d'utilisation erronée de "tolérance" pour signifier le fait de supporter les effets secondaires : ceci est appelé "drug tolerability".