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Hypothyroïdie

Par Neptune 

le 05/07/2014 

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Hypothyroïdie



Étymologie


    Du grec hypo en dessous, et thyroïde du grec ancien θυρεοειδής, thyreoeidês (« semblable à un bouclier long, scutiforme »), dérivé de θυρέος, thyréos (« bouclier long », à l'origine « grosse pierre servant de porte ») ce qui correspond à sa forme en angle dièdre.

Définition


    L'hypothyroïdie est une situation d'imprégnation insuffisante de l'organisme en hormones thyroïdiennes, le plus souvent à cause d'un mauvais fonctionnement de la glande thyroïde.


Epidémiologie


    Cette maladie affecte plus souvent les femmes et les personnes âgées (femmes âgées de plus de 50 ans), les personnes qui ont des antécédents personnels ou familiaux de maladie de la thyroïde ou de maladie auto-immune (diabète de type 1, maladie cœliaque, etc.), les femmes qui ont enfanté au cours de l’année.

    Son incidence  est de 0,3 % chez la femme et sa prévalence est de près de 3 % de la population.

    La grossesse peut causer une affection auto-immune transitoire de la glande thyroïde. L’hypothyroïdie peut alors survenir dans l’année suivant un accouchement (auquel cas elle dure de 6 à 12 mois en moyenne).

Causes


Les causes sont multiples. La grande majorité est représentée par l'hypothyroïdie primaire, autrement dit un dysfonctionnement au niveau de la glande thyroïde même :

  • carence chronique en iode ;
  • thyroïdite qu'elle soit auto-immune (thyroïdite de Hashimoto) ou infectieuse (thyroïdite de De Quervain) ;
  • cause iatrogène (thyroïdectomie au radioiode, effets secondaires de certains médicaments comme l'amiodarone (3), l'hypothyroïdie pouvant être transitoire, cédant à l'arrêt du traitement, ou définitive) ;
  • maladie infiltrative (sarcoïdose, amyloïdose, hémochromatose…) ;
  • trouble enzymatique de la thyroïde (génétique) ;
  • dysgénésie thyroïdienne congénitale ;
  • consommation d'aliments goitrogènes.

L'hypothyroïdie secondaire est due à un dysfonctionnement de l'hypophyse qui secrète alors en quantité insuffisante la TSH ou « hormone de stimulation de la thyroïde ». Enfin, cas très rare, l'hypothyroïdie peut être due à une résistance périphérique aux hormones thyroïdiennes. Les différentes causes secondaires :

  • insuffisance hypophysaire
  • lésion hypothalamique
  • déficit en TSH (1)

À l’origine, l’hypothyroïdie était due essentiellement à une carence en iode. Depuis l’ajout de l’iode dans le sel de table, cette cause est devenue rare dans les pays industrialisés (mais reste fréquente dans les pays en voie de développement).

Signes cliniques


Les premiers signes d'une hypothyroïdie sont souvent asymptomatiques et très légers

1. Premiers signes. Dans les formes débutantes, on peut rencontrer des signes :

  • généraux : mince, ongles cassants, peau sèche, démangeaisons, gain de poids, rétention d'eau, mycoedème, chute de cheveux ;
  • neuropsychiques : dépression, pensées incessantes et rapides, insomnie ;
  • neuromusculaires : réflexes déprimés, hypotonie, des crampes musculaires, douleurs articulaires, l'instabilité de l'humeur, l'irritabilité, constipation ;
  • métaboliques : fatigue, somnolence, frilosité et intolérance au froid, sudation diminuée, ralentissement métabolique général ;
  • cardiovasculaires : bradycardie ;
  • endocriniens : infertilité (féminine), règles irrégulières et galactorrhée (2)

2. Signes tardifs. Lorsque la maladie est plus évoluée, peuvent exister des signes :

  • généraux : amincissement des sourcils (signe de Hertoghe), dessèchement de la peau du visage ;
  • neuropsychiques : élocution ralentie et dysphonie, migration de la voix dans les graves à cause de l'œdème de Reinke (pseudomyxome des cordes vocales) ;
  • neuromusculaires : syndrome du canal carpien et paresthésie bilatérale (fourmillement, picotements, engourdissement des extrémités tactiles) ;
  • métaboliques : hypothermie ;
  • cardiovasculaires : hypotension ;
  • endocriniens : goître (dépendant de la cause de l'hypothyroïdie), baisse de la libido principalement chez les hommes en raison d'une insuffisance de synthèse de la testostérone testiculaire.

3. Signes moins fréquents. Plus rarement, peuvent être présents des signes :

  • généraux : jaunissement de la peau causée par une déficience de conversion du bêta-carotène en vitamine A11 (caroténodermie), visage/mains/pieds bouffis, grossissement du volume de la langue ;
  • neuropsychiques : troubles de la mémoire, psychose aiguë/
    schizophrénie dysthymique, déficit d'attention, diminution du sens du goût et de l'odorat, surdité ;
  • neuromusculaires : difficultés à avaler, essoufflement avec un rythme respiratoire profond et lent.

Examens et diagnostic


    Le diagnostic repose sur le dosage de la TSH qui est augmentée dans les formes primaires (de loin les plus courantes).

    Le diagnostic est affirmé par un dosage hormonal guidé par la clinique. La T4 est abaissée sauf en cas de forme fruste (avec peu de symptômes). La TSH peut être basse ou augmentée selon la cause. En pratique seul le dosage de la TSH est réalisé dans un premier temps, et c'est en cas d'anomalie de celui-ci ou de forte conviction clinique que le dosage de T4 est fait.
    Le dosage des hormones thyroïdiennes montre des taux bas, mais peut être normal dans les formes débutantes.

    La recherche d'anticorps anti-peroxydase est utile afin de détecter un mécanisme auto-immun.

    Échographie du cou.

    Pas de scintigraphie thyroïdienne en cas d'hypothyroïdie.

    Examens complémentaires à faire :

    Il peut exister une hyperlipémie, plus rarement, une hypoglycémie.

    Il peut exister une anémie due à une anomalie de synthèse de l'hémoglobine en rapport avec la diminution des niveaux d'érythropoïétine (EPO), la diminution de l'absorption du fer et du folate au niveau intestinal, ou à une carence en vitamine B12 (acide folique) consécutivement à l'anémie.

    Il peut exister une altération de la fonction rénale avec diminution du débit de filtration glomérulaire.

Traitement


    La plupart du temps, le traitement doit faire appel à une substitution journalière en hormones thyroïdiennes, par voie orale. Il s'agit d'un traitement à vie qui exige un suivi médical impliquant également un dosage annuel de la TSH.

    Le médicament le plus utilisé est la lévothyroxine qui doit être donnée à doses progressives chez le patient âgé ou porteur d'une maladie cardiaque. Il entraîne la normalisation du taux de TSH, mais qui peut être différée de plusieurs mois.


Dépistage


    L'hypothyroïdie congénitale est dépistée systématiquement à la naissance en France, ce qui permet, avec un traitement approprié, d'éviter une affection autrefois dénommée "crétinisme". Ce dépistage a été mis en place en 1975.

    Le dépistage d'une hypothyroïdie chez l'adulte est conseillé en France :

    • pour les femmes de plus de 60 ans avec antécédent de pathologie thyroïdienne ;
    • pour toute personne avec antécédent de traitement à risque : chirurgie, radiothérapie, médicament (amiodarone, lithium, interféron).



Source : Wikipedia 2014

Anglais


    Hypothyroïdism

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(1) TSH: thyréostimuline

(2) galactorrhée : production et une émission de lait par les glandes mammaires dans une situation anormale.

(3) médicament antiarythmique utilisé dans le traitement de nombreux troubles du rythme cardiaque, notamment supraventriculaires et/ou dans un objectif antiangineux. C'est souvent le plus efficace des antiarythmiques mais son emploi est limité par ses effets secondaires à long terme.

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