| 4ème de couverture
DEMAIN J'ETAIS FOLLE
Un voyage en schizophrenie Les ombres s'épaississent, le trottoir est devenu trop haut, le Capitaine hurle de ne plus manger, de ne plus dormir et de s'infliger des coups... Il faudrait fuir, mais le couloir derrière la porte est jonché de crocodiles.
Aujourd'hui guérie de cette schizophrénie réputée inguérissable, Arnhild Lauveng est devenue psychologue, comme elle en rêvait depuis toujours. Avec la plus grande sobriété, elle raconte les premiers signes de la maladie, la terreur, les parents et les amis qui s'affolent, l'hospitalisation et la lente rémission.
Devenu un classique international, ce témoignage est à la fois sidérant et infiniment précieux. Il porte un formidable message d'espoir, et, comme le dit Christophe André, « traverser la nuit de la maladie aux côtés d'une personne qui s'en est sortie est exceptionnel ».
Conférencière active, Arnhild Lauveng a reçu de nombreux prix, parmi lesquels, en 2004, le prix "pour la promotion de la liberté d'expression en matière de santé mentale". Son livre est traduit dans une dizaine de langues.
2004 - réédité en 2014 - Editions Autrement 205 pages
17 € |
TABLE DES MATIERES
| Préface de Christophe André
Introduction
Histoires de confusion Brouillard et dragons, sang et fer Solitude en robe bleu-blanc Langage volé, langage triste Ce qui reste
Histoires de systèmes Roses d'amour et entaille professionnelles Le samedi de la martyre aux oranges Poésie sans pyjama "Le cheval est un ongulé"
Histoires de changement Compagnons de voyage Bâtons, béquilles et clôtures "Arrêtez le monde, je veux remonter" Grise comme un mouton, dorée comme un lion
Bibliographie
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Notre avis Tout est dans le titre de cet article : pour nous, le meilleur livre jamais écrit sur la schizophrénie.
Avec un langage simple, Arnhild raconte et explique tout ce qui lui est arrivé, et, à chaque occasion, fait une introspection rigoureuse de ses réactions de l'époque d'avant ou de maladie, ainsi que celles des autres. Elle parvient à comprendre peu à peu ce qui était incompréhensible, y compris d'elle-même, et qu'on ne lui a jamais expliqué :
- le rôle et l'origine de la voix impérieuse du "Capitaine", - les automutilations, - les hallucinations, - le danger consistant à s'identifier à sa maladie et à ne plus imaginer en sortir.
Chaque fois, modeste, elle rappelle que ses symptômes, sa vie, ses interprétations ne sont pas forcément valables pour tous, car on voudrait chaque fois s'enthousiasmer pour leur lumineuse clarté. Arnhild n'a pas tout compris du premier coup, mais a toujours cherché, et est peu à peu sortie de l'enfer.
L'humanisme, les autres, sont présents tout le temps : l'attitude des soignants, des ami(e)s, de sa famille, les gestes et paroles qui l'on fait aller mieux, ceux qui l'ont longuement fait pleurer ou l'ont douloureusement humiliée.
Souvent à terre, mais jamais vaincue, Arnhild est devenue la brillante psychologue qu'elle voulait être avant sa maladie.
On apprend beaucoup, nous avons beaucoup appris de ce livre.
Un conseil : n'hésitez pas, lisez cette oeuvre exceptionnelle. Ce qu'elle dit n'intéresse pas que les personnes atteintes de schizophrénie ; elle est aussi une leçon de choses et de vie pour les soignants et l'entourage, un grand message d'espoir pour tous. Neptune
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