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Faut-il arrêter les psychotropes ? - Chapitre X - Stratégies alternatives

Par Neptune 

le 22/04/2014 

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Stratégies alternatives



Sevrage psychotropes - Neptune

Parlez à d’autres personnes de ce que vous traversez, essayez de rester connecté avec les sensations de votre corps, et construisez progressivement votre savoir-faire. Dites à vos proches quoi faire pour vous aider.

Planifiez des stratégies de résistance alternatives


Ce n’est pas toujours possible, mais si vous pouvez, imaginez des alternatives avant de commencer à diminuer votre traitement. Jusqu’à présent vous avez compté sur les médicaments pour tenir le coup, et maintenant vous allez peut-être avoir besoin de nouveaux moyens de défense.
Il existe de nombreuses méthodes alternatives, comme les groupes de soutien par les pairs, la nutrition, la santé holistique, l’exercice, la thérapie, la spiritualité, et le contact avec la nature. Tout le monde est différent, donc cela vous prendra un certain temps avant de découvrir la “médecine personnelle” qui fonctionne pour vous. Vous souhaiterez peut-être acquérir une certaine confiance dans vos nouveaux outils avant d’entreprendre le sevrage de médicament. Assurez-vous que les personnes qui vous aident sont au courant de vos méthodes alternatives, et peuvent vous rappeler de les utiliser. Si c’est possible, donnez-vous suffisamment de temps pour mettre d’abord en place ces alternatives.

Travailler avec la peur


Beaucoup de personnes ayant décroché des médicaments psychotropes signalent que la peur est le plus grand obstacle au démarrage du processus. On peut avoir peur d’être hospitalisé(e) une nouvelle fois, de perdre un emploi, d’entrer en conflit avec ses amis et sa famille, de faire resurgir de puissants états altérés de conscience, de devoir affronter un sevrage difficile, de déclencher des idées suicidaires, ou de perdre un outil qui aidait à supporter les émotions et les problèmes sous-jacent. Et puisqu’il peut exister de réels risques, certaines craintes ont un sens.

Commencer une diminution de traitement, c’est comme embarquer pour un voyage ou une traversée : l’inconnu peut être une possibilité enthousiasmante comme une menace intimidante. Il est important de reconnaître que vous êtes probablement devenu(e) une personne très différente de celle que vous étiez en commençant à prendre des médicaments psychotropes. Vous pouvez avoir grandi, développé de nouveaux savoir-faire, et acquis une nouvelle compréhension des choses. Vous prenez maintenant en main les choses différemment de l’époque où vous avez été mis pour la première fois sous traitement : les facteurs de stress du passé ne sont peut-être plus présents, et vos conditions de vie pourraient avoir changé. Quelles que soient les difficultés que vous rencontrez, celles-ci ne sont pas nécessairement des symptômes d’un trouble ou des signes indiquant que vous avez besoin de médicaments.

Il sera peut-être utile d’énumérer vos peurs et de demander à un ami de vous aider à examiner celles qui ont un fondement réel et celles qui peuvent être exagérées, ainsi que toutes les préoccupations auxquelles vous n'aviez pas pensé.

Etes-vous capable d’être réaliste vis à vis de vos peurs et honnête vis à vis des différentes possibilités ? Comment pouvez-vous vous y préparer ? Quels ressources, outils, et soutien avezvous ? Pouvez-vous trouver de la place pour l’espoir – et la transformation ? L’avenir ne doit pas nécessairement être le même que le passé : ne laissez pas une étiquette de “trouble” ou une sinistre prédiction de médecin vous convaincre que le changement est impossible.

Sevrage psychotropes - Neptune

Utilisation intermittente : prendre des médicaments de temps en temps



Sevrage psychotropes - Neptune
Certains médicaments mettent un certain temps à engendrer des effets dans le corps, mais d’autres – particulièrement ceux qui aident à lutter contre les insomnies et les épisodes d’angoisse – fonctionnent tout de suite. Il pourrait être sage de les utiliser occasionnellement pour obtenir du repos, prévenir des crises, ou pour vous protéger lorsque vous commencez à vous sentir submergé(e) par des émotions extrêmes. Soiyez flexible, mais prudent, en déterminant le juste milieu entre une utilisation quotidienne et intermittente, selon ce qui est nécessaire. Beaucoup de gens qui ont arrêté les médicaments les reprennent après quelque temps, par exemple en utilisant brièvement un antipsychotique ou une benzodiazépine quand ils en ressentent le besoin. Cependant, il existe peu de recherches sur les risques potentiels quand on arrête et que l’on reprend ensuite du lithium, des antidépresseurs, ou des médicaments antiépileptiques.



Quelles sont les alternatives à l’utilisation des médicaments psychotropes ?


• Les relations amicales – avec des personnes qui croient en votre capacité de renforcer votre autonomie – peuvent être cruciales. Idéalement il s’agirait de personnes qui vous ont déjà vu dans tes “mauvais jours”, avec qui vous pouvez être honnête, qui sont là pour vous quand vous avez des problèmes, et qui sont préparés aux difficultés qui peuvent résulter du sevrage. En même temps, ce doit être des ami(e)s qui connaissent les limites de ce qu’ils peuvent offrir et qui savent dire “non” pour éviter l’épuisement.

• Envisagez d’arrêter les drogues récréatives et l’alcool. Certaines personnes sont beaucoup plus sensibles que d’autres, ainsi ce qui affecte tes ami(e)s à un certain degré, pourrait vous affecter plus fortement. S’abstenir de consommer des drogues et de l’alcool peut améliorer la santé mentale, et chez certaines personnes, même les drogues douces comme la caféine peuvent nuire à la santé, à la stabilité et au sommeil.
Le sucre (y compris les jus de fruits sucrés) et le chocolat peuvent aussi affecter l’humeur, et certaines personnes ont des réactions à des niveaux de sucre ou de caféine dans le sang qui peuvent être confondues avec une psychose. Il faut être prudent avec la marijuana : chez certains elle peut amoindrir les symptômes de sevrage, alors que chez d’autres elle peut contribuer à une dépression ou à une crise psychotique.

• Reposez-vous. Trouvez les moyens de t’assurer de saines habitudes de sommeil. Les ordonnances, par exemple pour de la benzodiazépine à court terme, peuvent être un bon appui, mais commencez d’abord avec de l’exercice, des herbes comme la valériane (utilisation occasionnelle) et la scutellaire, de l’homéopathie, ou des suppléments comme la mélatonine, le calcium, et le magnésium.


Si vous souffrez de troubles du sommeil, abordez chaque facteur de stress ou conflit qui pourraient y contribuer, et envisagez d’éliminer la caféine, comme celle contenue dans le café et les sodas. Même si vous faites assez d’heures de sommeil, s’endormir avant 23 h est plus reposant. Prenez un temps de détente avant de vous coucher, sans ordinateurs ni stimulations. Faites de courtes siestes qui n’interfèrent pas avec votre cycle de sommeil, et si vous n’arrivez pas à dormir du tout, se reposer tranquillement éveillé(e) est toujours bénéfique.

• Attendez que ça passe. Parfois le temps est de votre côté, en particulier pendant le sevrage, et votre processus de guérison naturelle a besoin de patience.

• La nutrition peut jouer un rôle énorme dans la stabilité mentale et la santé globale. Découvrez quels sont les aliment auxquels vous pourriez être allergique, comme le gluten, la caféine, et le lait. Envisagez de prendre des compléments que de nombreuses personnes utilisent pour nourrir le cerveau et aider la guérison du corps, comme la vitamine C, l’huile de poisson, les acides gras essentiels, les vitamines D et B, les acides aminés (tels que le GABA, le 5-HTP, la tyrosine, et la théanine), et des pro-biotiques pour restaurer la santé digestive.
Mangez beaucoup de légumes, de protéines, de fruit frais, et des bonnes graisses saturées, et méfiez-vous de la junk food (il faut essayer de remplacer les aliments qui vous font envie par des alternatives plus saines). Soyez prudent avec le régime végétarien ou végétalien – ils peuvent aider, comme ils peuvent provoquer un affaiblissement et des carences. Certaines personnes sont affectées par les édulcorants artificiels, les conservateurs, et d’autres produits chimiques présents dans les préparations alimentaires. Vérifiez l’index glycémique des aliments si votre taux de glycémie est instable. Si vous prenez des herbes ou des médicaments pour une maladie physique, consultez un herboriste au sujet des interactions avec les compléments, surtout si vous êtes enceinte ou que vous allaitez.

• Faire de l’exercice, comme de la marche, des étirements, du sport, de la natation, ou du cyclisme peut réduire de façon spectaculaire l’anxiété et le stress. L’exercice aide également le corps à se désintoxiquer. Pour certaines personnes, la méditation est aussi très utile contre le stress.
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Quelles sont les alternatives à l’utilisation des médicaments psychotropes ? (suite)


• Buvez beaucoup d’eau fraîche (sans rien ajouter) tout au long de la journée : l’eau est essentielle pour permettre au corps de se désintoxiquer. Chaque verre de boisson alcoolisée, café, thé noir, ou de boissons rafraîchissantes, vous déshydrate, et nécessite d’être remplacé par une quantité égale d’eau. Si votre eau courante n’est pas de bonne qualité, envisage d’utiliser un filtre. Si vous avez trop chaud, que vous transpirez, ou que vous vous déshydratez, assurez-vous de reconstituer vos ressources en sodium, sucre, et électrolytes de potassium.

• L’exposition aux produits chimiques et aux toxines présentes dans l’environnement peuvent stresser le corps et causer des problèmes physiques et mentaux, parfois très sévères. Si c’est possible, essayez de réduire votre exposition aux polluants tels que les vapeurs provenant des meubles et des moquettes, les nettoyants ménagers, les bruits agressifs, la peinture, le monoxyde de carbone, la pollution extérieure, et les lumières fluorescentes. Envisagez une élimination soigneuse des plombages dentaires au mercure. Pour certaines personnes, décrocher des médicaments psychotropes peut rendre encore plus sensibles aux toxines pendant un certain temps.

• Portez une attention particulière aux autres médicaments que vous prenez pour des diagnostics physiques. Certains, comme le corticostéroïde Cortancyl, peuvent eux-mêmes causer de l’anxiété, des altérations du sommeil, et une psychose.

• Les hormones jouent un rôle important dans la stabilité émotionnelle. Si votre cycle menstruel est irrégulier ou que vous avez de fortes variations hormonales, demandez l’aide d’un(e) praticien(ne) de la santé.

• Certains praticiens holistiques comme les homéopathes, les naturopathes, et les acupuncteurs peuvent assister les gens dans la diminution des traitements psychotropes.
Ils peuvent fournir des alternatives efficaces et non-toxiques qui peuvent aider à traiter l’anxiété, l’insomnie, et d’autres symptômes. Mais allez voir quelqu’un recommandé par une personne de confiance, car les praticiens alternatifs ne sont pas toujours d’un grand soutien. Essayez de faire les changements de mode de vie conseillés, comme un régime et de l’exercice. Si l’argent est un obstacle, persistez : certains praticiens ont des tarifs progressifs ou proposent du troc ou d’autres options. Si vous consommez des herbes, vérifiez les interactions avec les médicaments.

• Un groupe de soutien par les pairs, un thérapeute, un praticien corporel, ou un guérisseur énergétique peuvent être d’une grande aide. Accordez-vous le temps de vous installer en tant que nouveau(elle) participant(e) ou client(e).

• Pour beaucoup de gens, la spiritualité aide à supporter la souffrance. Trouvez une pratique sans jugement et qui vous accepte tel que vous êtes.

• Être au contact de la nature et entouré(e) de plantes et d’animaux peut vous aider à vous recentrer et à vous donner une perspective plus large sur la situation.

• L’art, la musique, l’artisanat, la danse, et la créativité sont de puissants moyens d’exprimer ce qui est inaccessible avec des mots, et de trouver un sens à l’épreuve traversée. Même un croquis au crayon dans un journal ou un simple collage sur le thème : “Qu’est-ce que je ressens actuellement ?” peut être très bénéfique ; écouter de la musique agréable, y compris avec des écouteurs, est une bouée de sauvetage pour beaucoup de gens.

• Considérez les réseaux de soutien en ligne comme Beyond Meds, www.benzo.org.uk, et www.theicarusproject comme ce qui s’ajoute à un soutien direct, mais si possible, pas comme ce qui le remplace. (1)
(1) et Neptune, bien sûr

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Sommaire

I. Introduction

II. Réduction des effets nocifs

III. Nous sommes tous différents

IV. Regard critique sur les 'troubles mentaux' et la psychiatrie

V. Sevrage - introduction

VI. Psychotropes et cerveau

VII. Risques des psychotropes pour la santé

VIII. Effets du sevrage

IX. Avant de commencer un sevrage

X. Stratégies alternatives

XI. Etape par étape

XII. Considérations spéciales

XII. Perspectives

Annexes : Bibliographie et remerciements

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