La pétition du 26 mars 2018
En 2000, l'Ordre des Médecins reconnaissait 40 "affaires" en 10 ans.
En 2016, 36 jugées en une année seulement.
Les victimes, au nombre desquelles plusieurs de nos adhérentes, sont systématiquement découragées par les chambres disciplinaires lorsqu'elles ont enfin le courage de porter plainte.
"Vous savez, l'article 3 ne condamne pas explicitement les affaires sexuelles", nous a-t-on dit lors d'une réunion de "conciliation" dans un comité départemental en 2013.
La victime se sent en position d'accusée.
Le psychiatre arrive en avance à la conciliation, et repart après la victime : il se sent chez lui.
Avec un dossier fourni et des preuves, celles d'une vie largement gâchée par cette relation, le psychiatre finit par écoper d'un an de suspension ferme. Bien entendu, il fait appel et obtient une réduction de sa "peine" à 6 mois.
La chambre disciplinaire nationale, à Paris, multiplie les gestes et les conseils juridiques en faveur du psychiatre, et aucun en faveur de la victime. Par exemple, une loi d'amnistie à laquelle le psychiatre et son avocat n'avaient pas pensé, est évoquée par un "juriste" du CNOM. Par contre, le CNOM se garde bien de conseiller la victime : la possibilité de faire appel "à minima" pour tenter d'obtenir une augmentation de la peine, par exemple.
Aujourd'hui de nombreuses voix se lèvent pour faire cesser ces crimes.
Soyons nombreux à manifester par la pétition initiée par 3 victimes, pour l'inscription de l'interdiction des relations sexuelles entre médecins et patients. Cette interdiction est claire dans de nombreux pays européens, et aux USA.
La pétition :