Nom : Centre Hospitalier Spécialisé d'Ainay-le-Château Adresse : 6 Bis rue du Pavé - BP 03 03360 Ainay le Château
Tel : 04 70 02 26 26
Accueil : 540 places en Accueil Familial Thérapeutique (AFT) dans le village, 30 lits en unité soins psychiatriques prolongés adultes (personnes dépendantes âgées).
Sites : http://www.chs-ainay.fr/presentation et http://chsi-ainay.fr/
Motif d'admission | "Nicolas et Stéphane vivent tous les deux avec la famille Servo. Stéphane est là depuis cinq ans, Nicolas depuis l'année dernière. Deux chambres coquettes, une cuisine et une salle de bains leur sont réservées dans une dépendance de la maison refaite à neuf. Christiane, la mère, leur prépare à manger, veille à leur hygiène, les emmène faire des courses, les soigne, les distrait
et les surveille en permanence. Car si Nicolas et Stéphane ont la trentaine, ils ne sont pas autonomes. Ils souffrent de troubles psychiatriques chroniques.
À Ainay-le-Château et dans les environs, aux confins de l'Allier, le choix de la famille Servo n'étonne personne. Ici, la tradition d'accueil de personnes atteintes de troubles psychiatriques remonte à plus d'un siècle. « Dans les années 1900, les asiles d'aliénés parisiens accusaient une surpopulation importante. Il a alors été décidé d'envoyer les patients qui souffraient de troubles chroniques pas trop lourds en province, dans des familles "nourricières" volontaires, en échange d'une indemnisation », raconte Jean-Claude Lardy, directeur de l'hôpital interdépartemental spécialisé du village."
Une nouvelle « colonie familiale »Au départ, c'est Dun-sur-Auron dans le Cher qui a été choisi pour tenter l'expérience, avec l'idée de maintenir une économie locale dans cette région touchée par le chômage. Mais, rapidement, une nouvelle « colonie familiale » a été ouverte non loin de là, à Ainay-le-Château, et a pris beaucoup d'ampleur. « À l'époque, la plupart des malades étaient logés à la campagne et aidaient au travail des champs. Les familles assuraient essentiellement l'hôtellerie », poursuit Jean-Claude Lardy. Aujourd'hui le système est très encadré par la loi.
Les « familles nourricières » ont pris le titre de « familles d'accueil thérapeutique » et sont sélectionnées minutieusement par l'hôpital. Psychiatres, psychologues et cadres de santé vérifient à travers différents entretiens qu'elles possèdent des locaux adaptés, qu'elles n'ont pas de problèmes sociaux importants, que les enfants sont capables de vivre avec des malades psychiatriques au quotidien, etc. Elles reçoivent ensuite un agrément de la part du directeur de l'hôpital et accueillent un ou, souvent, deux patients, pour une période variable.
« Le placement fait partie d'un processus thérapeutique, explique encore Jean-Claude Lardy. Dans chaque famille, il y a une personne responsable du malade qui a un rôle éducatif envers lui. Cette personne est salariée de l'hôpital et suit une formation continue. Le métier d'accueillant est donc maintenant une profession à part entière, et offre un confort matériel et psychologique incomparable pour les patients. »
Une solution intermédiaire qui plaît de plus en plusLes patients qui peuvent bénéficier du système sont eux aussi triés sur le volet. La plupart ont des troubles psychiatriques chroniques importants qui les ont éloignés de leur famille d'origine et les ont menés à l'hôpital. Mais l'internement permanent n'est pas toujours nécessaire. L'accueil familial thérapeutique apparaît alors comme une solution intermédiaire qui plaît de plus en plus.
Ainay-le-Château, qui est encore aujourd'hui le seul établissement à organiser de manière importante ce type de placement, reçoit des patients de toute la France. Actuellement, 380 personnes sont placées dans 220 familles. Stéphane et Nicolas, qui ont tous deux connu l'internement, sont conscients de leur chance. « Ils ont leur espace à eux mais partagent souvent le quotidien de la famille. Mes deux enfants et mon mari l'acceptent très bien », témoigne Christiane Servo.
Les patients ne perdent pas pour autant le lien avec l'hôpital. Ils continuent d'être suivis par un psychiatre, et un infirmier passe les voir plusieurs fois par semaine. Ils assistent aussi dans le cadre de l'ergothérapie à des ateliers de peinture, vannerie, ferronnerie, travail à façon, alphabétisation, etc. Enfin, un cadre de santé veille en permanence à ce que le trio « patients, hôpital et accueillant » fonctionne au mieux et gère les changements de familles d'accueil, parfois nécessaires dans le cadre du projet thérapeutique. Christiane Servo, elle, fait ce métier depuis 1993 et ne le regrette pas : « J'ai déjà accueilli une petite dizaine de personnes d'âges très différents, témoigne-t-elle, et à chaque départ, c'est un déchirement. »
Source : La Croix, 28 octobre 2009
Un véritable effort "ergothérapique"Le service Ergothérapie a été entièrement restructuré. Achevés en juillet 2008, les travaux réalisés ont doublé la surface par deux, permettant une prise en charge dans des locaux adaptés. Ce service bénéficie dorénavant de la climatisation.
Le but de l'ergothérapie en psychiatrie est la réappropriation et le maintien des compétences motrices, cognitives et affectives, de l'autonomie, des relations sociales et de la qualité de vie. Des activités ergothérapiques peuvent ainsi compléter la prise en charge du patient d'intra et de l'Accueil Familial Thérapeutique. Selon les projets thérapeutiques et sur prescriptions médicales, différents types d’activités de "production", de "création", "d'initiative" ou de "mise en situation" en vue d'une resocialisation sont proposés (artistique, rotin, alphabétisation, imprimerie, encadrement, travail à façon, coiffure, jardin, magasin, bibliothèque, lingerie, bar). En 2011, 12 ateliers ont fonctionné. En plus de ces activités, le service fait l'objet de visites extérieures (commandes de clients, visites préalables,...) et d'activités ponctuelles. Un service de cars, l'Ergobus, assure les transport entre les lieux d'accueil et le Centre Hospitaliser Spécialisé avec des horaires et des lieux de ramassage précis. Les patients ont la possibilité de prendre leurs repas au self.
Source : http://chsi-ainay.fr/index.php?page=ergotherapie-2
Responsable médical : François Petitjean. A noter que ce psychiatre, condamné à 3 mois de suspension dont 1 mois ferme par l'Ordre des Médecins en 2012 lorsqu'il était à Saint-Anne, suite au film "Sainte-Anne, Hôpital Psychiatrique" qui dévoilait la maltraitance habituelle, a préféré, contrairement à son collègue Gérard Massé, repartir à zéro dans la bientraitance.
Une petite vidéo ?
Avertissement : c'est du "TF1", qui comme toujours sur cette chaîne, préfère conforter les clichés de son public que de l'instruire. Ainsi le choix des personnages principaux, âgés et atteints de retard mental, n'est pas représentatif. Retenir surtout les principes d'accueil et de soin, que nous pensons être d'avenir bien que datant de plus d'un siècle...
Quelques chiffres - La sécurité sociale économise 60 millions d'euros par an par rapport à un placement hospitalier, et les familles d'accueil sont pourtant très bien rémunérées. - Liste d'attente de 60 personnes
Source : émission TF1, 2013
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