"On dit qu'ils sont fous et je vis avec eux" |
On dit qu'ils sont fous et je vis avec eux - Marie-Noëlle Besançon
Par Neptune
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Dernière édition par Neptune le 24/6/2019, 22:33, édité 1 fois
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(le livre reste à lire absolument, car le film ne dit pas tout...)
Essaimage du concept de psychiatrie citoyenne des IAF - Les Invités au Festin
Une labellisation qui changerait tout
L'Est républicain, 6 mars 2015
Besançon. « La santé mentale est l’affaire de tous », insiste Jean Besançon, président de IAF réseau, basé à Besançon, présent sur l’hexagone, mais aussi en Belgique et au Rwanda (Afrique centrale).
« Avec Marie-Noëlle, mon épouse, présidente d’IAF, nous nous adressons à un public en fragilité psychique, quelle qu’en soit la cause. Par exemple, nos lieux de vie, à Besançon et à Pouilley-les-Vignes, sont des refuges lorsque ces “patients” sortent de l’hôpital, parce que considérés comme stabilisés. Cependant, ils ne peuvent pas vivre seuls en appartement. Ils ont pourtant besoin de se réinsérer dans la société. Nous les y aidons. L’expérience de Marie-Noëlle, qui est psychiatre, est alors fondamentale. »
Lorsqu’ils ont appris que le président Hollande lançait un appel à projet, « La France s’engage », porté par le ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, pour faciliter l’extension d’initiatives socialement innovantes et d’intérêt général, les époux n’ont pas hésité une seconde pour s’inscrire au concours. « Sur environ 500 dossiers étudiés, nous faisons partie des 30 finalistes », se réjouit Jean. « C’est très encourageant. Désormais, c’est au public de voter pour désigner les quinze lauréats finaux, avant minuit, ce samedi (voir les adresses internet pour voter en pied d’article). »
Une labellisation qui changerait tout
Si IAF est désigné dans le trio de tête par les internautes, l’attente prendra fin. Sinon, il faudra patienter pour connaître le choix présidentiel pour les douze autres associations retenues. « Pour nous, être choisis signifie la sortie de l’ombre et des méandres administratifs. »
Pour les deux associations complémentaires, cette reconnaissance leur apporterait la labellisation « Initiative d’intérêt général » pour la santé mentale de leurs protégés. Qui plus est, elles pourraient bénéficier de l’accompagnement d’un ministère pour ouvrir d’autres centres d’accueil. « Sauf ici, en Franche-Comté, notre réseau est parfois confronté au refus de certains élus d’autres régions », regrette Jean. « Les gens, par crainte de côtoyer des personnes fragiles psychologiquement, parce qu’il n’est pas suffisamment informé, se méfient de ce type de public particulier. Avec une labellisation, nous pourrions, non seulement, faire tomber les obstacles administratifs, mais aussi obtenir un soutien officiel pour dépasser les barrières de la méfiance. »