440 pages
TABLE DES MATIERES
Introduction
1ere Partie : Pourquoi s'intéresser à la psychanalyse ?
Chapitre 1 : Un courant de pensée particulièrement fécond
Chapitre 2 : Un passionnant voyage au coeur de la psyché
Chapitre 3 : Une pratique à visée thérapeutique
2eme Partie : Il était une fois l'inconscient : histoire de la psychanalyse
Chapitre 4 : L'inconscient avant Freud
Chapitre 5 : Freud, le père de la psychanalyse
Chapitre 6 : Les premières dissidences
Chapitre 7 : Les disciples indépendants
Chapitre 8 : Élargissements et approfondissements
Chapitre 9 : Une refonte radicale : Jacques Lacan
Chapitre 10 : La psychanalyse dans le monde
Chapitre 11 : La psychanalyse sous les feux de la critique
3eme Partie : Machinerie, machinations : le système de l'inconscient
Chapitre 12 : Les manifestations de l'inconscient psychique
Chapitre 13 : Les caractères de l'inconscient psychique
Chapitre 14 : La machinerie du monde mental
Chapitre 15 : Les pulsions et leur destin
Chapitre 16 : Pulsions de vie et pulsions de mort
Chapitre 17 : Y a-t-il un inconscient collectif ?
Chapitre 18 : La psychanalyse appliquée
4eme Partie : En analyse : la cure
Chapitre 19 : La question des règles
Chapitre 20 : Le déroulement d'une cure
5eme Partie : La partie des dix
Chapitre 21 : 10 grands "moments" de la psychanalyse
Chapitre 22 : 10 cas célèbres de la psychanalyse
Chapitre 23 : 10 romans autour de la psychanalyse
Chapitre 24 : 10 films autour de la psychanalyse
6eme Partie : Annexes
Chapitre 25 : Glossaire
Chapitre 26 : Sources et ressources
Index
Ce pavé est la plaidoirie en défense de la psychanalyse, et un livre qui, acheté pour acquérir des bases comme on le fait en général dans cette collection, n'atteint pas son but. Au contraire, il vous donne vraiment envie de ne plus jamais entendre parler de psychanalyse, ni d'aucun psychanalyste.
Le "philosophe" Christian Godin, dans son autopromotion (http://www.christian-godin.com/pour_les_nuls.html), indique : "Le lecteur y trouvera l'exposé des idées et des controverses de la psychanalyse dans un style clair, sans parti pris. Les critiques et les insuffisances de cette théorie, qui est aussi une pratique, ne sont pas passées sous silence ni minimisées." En effet. Sauf que le parti pris est total, et que le livre commence par 171 pages de défense, d'une qualité inégale, de la psychanalyse.
Si vous avez 22 euros et autant d'heures à perdre, une tolérance à l'homélie vous permettant de lire ces centaines de pages, où la religion a toujours raison par définition et par postulat de départ, où tout s'explique par l'utérus et le phallus, alors lisez ce livre-témoin. Témoin de l'impossibilité pour les psychanalystes d'envisager qu'il soit possible que certaines de leurs affirmations puissent être des erreurs. Tout comme il est impossible pour un religieux fanatisé, d'envisager que sa religion puisse commettre des erreurs.
Je croyais naïvement que la psychanalyse, voulue comme science, et dont des pans entiers ont été progressivement intégrés à la pensée de tous, une discipline cherchant des causes aux souffrances psychiques, avait quelque chose d'indispensable à apporter. En réalité elle a très peu à apporter, et le rapport entre ses "bénéfices" et ses aveuglements et maltraitances, directes ou indirectes est bien trop élevé. Elle est désormais représentée en France par un "dernier carré" manifestement malade de la disparition de sa religion, perdant toute mesure et tout repère. Pour rebondir sur l'image de l'enterrement évoquée par Jean Cottreaux, les théoriciens psychanalystes survivants sont trop occupés à offrir à leur religion un enterrement de première classe, à refuser d'admettre toute erreur, pour se rendre capables de sauver une discipline. La psychanalyse fonctionne comme une Église : les adeptes sont conditionnés par leurs croyances, à faire vivre ceux qui entretiennent et cultivent ces croyances, qui cultivent non pas la liberté mais l'aliénation.
Les praticiens cherchent à retrouver les places dans les hôpitaux car leurs cabinets sont désertés, sauf dans les milieux très riche de Paris intra-muros. On rencontre les derniers prosélytes dans les conférences, cercles, associations, maisons d'édition, universités, clubs, séminaires, colloques, symposiums, mais aussi réseaux sociaux, blogs, groupements de blogs, groupements de groupements de blogs, pétitions qui n'engagent à rien, associations non déclarées, interview télé et séances de dédicaces. Comme la "patientèle" qui ne faut pas appeler comme ça, ni comme clientèle, alors disons "le peuple des analysants" se fait de plus en plus ténu, on les voit errer à la recherche de chaire (1) dans les universités, et de postes d'attachés dans les hôpitaux. Ceux qui ont en responsabilité des services de pédopsychiatrie, hélas, sont actifs. (2)
(1) sans jeu de mot malsain quoique les faits divers nombreux l'évoquent souvent.
(2) la totalité des dizaines d'associations de parents d'autistes, sauf une, le savent bien. Voir ce reportage.
Neptune