La clinique psychiatrique de Saint-Rémy (71 Saône et Loire) : une "usine à fric"
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Nouvelle étape de mon calvaire avec l’arrivée le 6 Mars 2009 à la clinique médicale de S. R. (71100). En fait de clinique , il s’agissait d’une « usine à fric ». Pourquoi se gêner avec les patients dans la mesure où le conventionnement avec la Sécurité Sociale assure des rentrées d’argent régulières pour le fonctionnement courant et procure aux psychiatres libéraux qui interviennent de confortables honoraires pour des visites facturées 44 Euros à la sécurité sociale et dont la durée moyenne (quotidienne) n’excédait pas 5 minutes et dont certaines se déroulaient la nuit entre 22 et 24 Heures. Un détournement des fonds de la sécurité sociale bien organisé et avec la bénédiction de professeurs de médecine (qui sont des fonctionnaires dont la mission est d’être au service de la collectivité qui à travers les impôts et diverses taxes assure leur rémunération) puisque ce sont eux qui m’ont aiguillé sur cette voie bien périlleuse, tel un guide de montagne qui enverrait ses clients sur des glaciers parsemés de crevasses sans aucune retenue.
Je ne décrirai pas par le menu le quotidien de la vie dans cette clinique : personnel soignant très réduit et à la compétence douteuse, aucun autre suivi médical qu’une visite quotidienne bâclée et jamais assurée par le même médecin (principe du turn-over et de la nécessité de voir le maximum de malades dans le minimum de temps ). L’important n’était pas de soigner et de soulager la douleur mais d’émettre des factures en direction de la CPAM de Saône et Loire. Je devais, selon le professeur V. (4), retrouver courage et sérénité dans cette structure. En fait un pas de plus avait été accompli vers le gouffre fatal : traitement aux antidépresseurs aux effets ravageurs (perte partielle de la vue, impossibilité de me mouvoir, d’où un confinement pendant de longues semaines dans une chambre décrépie et à la propreté douteuse).
Seule et bien maigre consolation : le souci manifesté par un psychiatre, sensible et cultivé,de m’aider à m’en sortir. Mais il était trop tard. En plein accord avec ma femme, après trois mois d’enfermement dans une bien improbable structure de la banlieue de Chalon, il ne restait qu’une solution : demander mon admission au CHS de Novillars.
Photo du site "EPHAD Hospi Conseil" du groupe Humanis, dont dépend la clinique de Saint-Rémy, et décrivant les "Services de Psychiatrie".
On ne sait qui elle est destinée à rassurer.
La clinique psychiatrique de Saint-Rémy près de Châlons-sur-Saône (71)
L'unité "Tilleuls" de l'hôpital psychiatrique de Novillars près de Besançon, dans le Doubs (25)
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Novillars, ou le retour à la vie
Admis au pavillon « Les Tilleuls », dirigé par le docteur N., praticien hospitalier, j’ai eu la chance de bénéficier du diagnostic éclairé et plein d’humanité de ce médecin. Loin des sentences pontifiantes des « mandarins », en mal de reconnaissance sociale et d’honneurs flattant des egos surdimensionnés, j’ai trouvé dans ce pavillon dit de gériatrie sens de l’écoute, respect d’autrui, et surtout grande compétence médicale. Un personnel soignant admirable, des conditions « hôtelières » très satisfaisantes, des animations permettant aux patients de sortir de leur bulle (sport, musique, promenade, cafeteria). Pour ma modeste personne le résultat a été aussi rapide qu’efficace : une guérison en quelques semaines, avec l’arrêt de tout traitement antidépresseur.
Je ne connais rien à la médecine mais force est de constater que les éminences du CHU sont passées totalement à côté de la réalité de la situation. J’ai connu d’autres services au CHU où les soins sont dispensés avec talent et discernement : ophtalmologie et ORL notamment. Pour la psychiatrie tout reste à faire. Afin que d’autres patients n’endurent pas le chemin de croix qui a été le mien, je rendrai public ce court rapport .J’envisage également de saisir la justice et procède aux consultations idoines en la matière.
Seront naturellement destinataires de ces bien modestes écrits : le cabinet de Madame Bachelot, l’ARH, les instances de tutelle des établissements hospitaliers. (7)
L’incompétence des médecins intervenant à Saint Jacques m’a coûté plus d’un an dans une retraite active placée sous le signe de l’engagement associatif et du service à autrui.
Il ne faut pas que d’autres soient les victimes d’un système qui manifestement ne marche pas. Tel est le sens de ce témoignage et de l’hommage qu’il faut rendre au Docteur N. et à son équipe. Homme éclairé et parfait humaniste, le Docteur N. est un praticien qui fait honneur au CHS de Novillars, établissement si injustement décrié par ceux et celles qui n’en ont jamais franchi les portes.
A Besançon le 21 septembre 2009.
YVES LAGIER, administrateur territorial hors classe (ER), ancien maire de Pontarlier.