En 2015, après l'échec de notre médiation et les promesses non tenues par cet hôpital, il n'a pas hésité à organiser deux manifestations qui rassemblent une centaine de personnes dont beaucoup de lycéens, s'enchaînera aux portes de la Préfecture du Jura - son frère Dimitri Fargette était depuis décembre 2014 sous le régime d'hospitalisation à la demande du représentant de l'état - et le 15 octobre 2015, a escaladé les murs de la préfecture pour attirer l'attention du public et de la presse. Il a ensuite brandi un drapeau de la république où les mots "Liberté Egalité Fraternité" étaient remplacés par "Attaché, Drogué, Condamné". Nicolas sur cette action a été violemment interpellé - un bras cassé - et placé en garde à vue.

Relayée désormais par les médias locaux, et même par "Le Progrès" qui ne pouvait plus ignorer ni minimiser les manifestations en ville, l'action de Nicolas et de ses soutiens a porté ses fruits. L'hôpital Saint-Ylie tente d'abord, par des pressions, de révoquer la tutelle de Dimitri exercée par sa mère, Mme Fargette, ce qui lui aurait permis d'éloigner Dimitri et de destituer Mme Fargette de ses droits parentaux. Des dizaines de lettres, dont celle du Maire de la commune de Dimitri, et une lettre convaincante de Mme Fargette, font changer d'avis une juge des tutelles qui auparavant se montrait particulièrement menaçante. L'hôpital, pour éloigner Dimitri, le place de force à Sarreguemine, dans une UMD, à 500km de chez lui. Là, de meilleurs médecins le laissent libre d'aller et venir dans les couloirs, Un nouveau diagnostic est posé. Le préfet du Jura finit par lever la contrainte. Dimitri peut rentrer chez lui, et une place se libère dans une MAS de la région.

La famille Fargette gagne en 2017 un procès en diffamation intenté par l'hôpital. L'hôpital avait également porté plainte contre Neptune, laquelle plainte fut classée sans suite par le procureur du Jura après notre audition. La famille Fargette intente à son tour deux procès, l'un pour maltraitance, l'autre pour diffamation, contre l'hôpital : son directeur adjoint avait parlé de Dimitri comme d'une chose "Si on peut appeler ça un patient", sur France 3.

Nicolas donne des cours de cardio et de gym (ci contre) pour financer les frais d'avocat. Avis aux habitants de Lons le Saunier et environs ! Une association "Dimitri Fargette" est créée localement par une cousine de Nicolas, pour tenter de venir en aides à toutes les personnes en handicap mental.

Dimitri, contraint en 2018 de retourner au CHS de Dôle, s'y trouve moins mal traité : la contention n'est plus qu'exceptionnelle, la camisole chimique a été divisée par deux, mais il reste enfermé 24/24 et il recommence à dépérir.

Des années de combat pour que de simples choses qui ne sont donc pas si difficiles à changer, changent réellement. Le chemin est tracé, mais il reste encore long !

Sincère admiration.

Voir l'histoire complète 2014-2015 : L'affaire Dimitri Fargette

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