L'infirmier du SAMU de Strasbourg - sa modestie lui a fait préférer garder l'anonymat - a réalisé la prouesse de réaliser le diagnostic en moins d'une minute (59 secondes exactement), et de l'annoncer aussitôt à la mère de l'intéressé, dans le lieu le plus approprié pour un tel diagnostic : la cage d'escalier. "Votre fils est bipolaire" annonce-t-il à la maman terrifiée par l'arrivée des policiers bien plus que par les incartades de son fils, qui n'avait jamais vu un seul psychiatre et qui jouait simplement avec un accessoire de théatre. Il eut le tort d'être aperçu par un voisin croyant bien faire en appelant "SOS prise d'otages".

Les Dernières Nouvelles d'Alsace, ardents compétiteurs dans la catégorie, ont réussi à publier le même diagnostic le jour même, sans avoir assisté à l'arrestation, alors qu'aucun médecin, même trois semaines après l'interpellation et l'internement du jeune homme en hôpital psychiatrique, ne put porter de diagnostic. Ce qui rehausse tout de même l'exploit !