Strasbourg : Viol et agressions sexuelles aggravésLe psychiatre mosellan écroué Les Dernières Nouvelles d'Alsace (DNA) , le 29 novembre 2013 Le psychiatre mosellan mis en examen en janvier pour agression sexuelle sur une adolescente de 17 ans a été placé en détention provisoire hier. Quatre de ses jeunes patientes ont révélé qu’elles avaient aussi été abusées par le praticien de 64 ans. source : http://www.dna.fr/edition-de-strasbourg/2013/11/29/le-psychiatre-mosellan-ecroueDepuis sa mise en examen en début d’année, le Dr Alain Pidolle était sous le coup d’un contrôle judiciaire strict. Il lui était notamment interdit d’entrer en contact avec les patients du centre médico-social Mathilde-Salomon de Phalsbourg, dont il était membre fondateur et chef de service, et du CHU de Lorquin (Moselle) où il exerçait également. Le psychiatre mosellan avait été dénoncé par une jeune femme de 17 ans soignée à Phalsbourg pour des troubles anorexiques. L’adolescente avait indiqué aux enquêteurs que le médecin l’avait invitée à son domicile strasbourgeois le 8 décembre dernier afin qu’elle y fasse le ménage. Après lui avoir servi du champagne, le psychiatre se serait allongé auprès d’elle, l’aurait embrassée et lui aurait imposé des attouchements. Devant les fonctionnaires de la brigade des mineurs de la sûreté départementale (SD) du Bas-Rhin puis face à la juge d’instruction Marjolaine Poinsard, le sexagénaire avait nié catégoriquement toute agression sexuelle (DNA du 31/01). D’aucuns avaient indiqué qu’il était coutumier de pratiques contraires à la déontologie médicale A l’occasion de leurs investigations sur ces premiers faits, les policiers avaient pu recueillir des éléments confondants dans l’entourage professionnel du psychiatre. D’aucuns avaient indiqué qu’il était coutumier de certaines pratiques contraires à la déontologie médicale. Les suites de l’enquête ont confirmé ces accusations. Quatre jeunes femmes ont déclaré aux enquêteurs qu’elles avaient été victimes d’attouchements sexuels de la part du Dr Pidolle, qu’elles avaient toutes côtoyé durant leurs séjours au centre Mathilde-Salomon. L’une d’elles affirme qu’elle a aussi été violée. A la différence de la plaignante initiale, les quatre jeunes femmes étaient toutes majeures au moment des faits, dont les premiers remonteraient à septembre 2011. Certaines jeunes femmes seraient allées dîner au restaurant avec le médecin. Une au moins l’aurait accompagné à l’hôtel. L’une des jeunes femmes aurait par ailleurs été conviée par le praticien dans son appartement strasbourgeois. Le thérapeute aurait demandé à l’une de ses patientes d’acheter des sextoys. A une jeune femme abusée dans son enfance, il aurait fait visionner des séquences d’un film pornographique. Alain Pidolle a une nouvelle fois été placé en garde à vue mardi dans les locaux de la sûreté départementale. Comme il l’avait fait en janvier, il a contesté en bloc l’ensemble des charges pesant contre lui. Conduit hier matin dans le cabinet de la juge Poinsard, il a été mis en examen pour viol et agressions sexuelles aggravés du fait de sa qualité de médecin et de la vulnérabilité des victimes. Cette fois, le sexagénaire, défendu par Me Renaud Bettcher, a été placé sous mandat de dépôt par le juge des libertés et de la détention, conformément aux réquisitions du parquet. Il est écroué depuis hier après-midi à la maison d’arrêt de Strasbourg Alain Pidolle frayait au plus haut niveau dans les institutions psychiatriquesIl nous semble utile de reprendre ici quelques faits concernant le Dr Pidolle, et que rappelle le C.R.P.A. : Le Dr Alain Pidolle est également un ancien président de la Conférence des présidents des Commissions médicales des hôpitaux psychiatriques, qu’il avait présidée de 1999 à 2003. Il avait co-signé le 8 décembre 2000, avec le Dr Yvan Halimi, en présence de Mme Dominique Gillot, secrétaire d’État à la santé et aux handicapés, la "charte de l’usager en santé mentale". Nous précisons que cette charte, qui n’était guère qu’un catalogue sommaire de bonnes intentions, n’a jamais été réellement appliquée dans la plupart des services de psychiatrie hospitalière du pays. On ne sait pas assez à quel point ce petit monde des institutionnels de la psychiatrie, intouchables et irresponsables, se croit tout permis. |
19 mai 2018 : le psychiatre Alain Pidolle condamné à 13 ans de réclusion criminelle
On ne le dira jamais assez : face au déni, lorsque c'est votre parole contre celle d'un notable, il faut unir vos plaintes en justice pour que celle-ci vous prenne au sérieux.
L'article des DNA (ci-contre) :
Alain Pidolle, 69 ans, psychiatre réputé de Phalsbourg en Moselle, a été condamné samedi à 13 ans de réclusion criminelle.
La cour d’assises du Bas-Rhin l’a déclaré coupable de viols et d’agressions sexuelles sur personnes vulnérables. Six patientes, qui étaient en thérapie avec lui à la clinique de Phalsbourg ou au centre Mathilde-Salomon quand elles étaient adolescentes ou jeunes femmes, ont en effet dénoncé des attouchements, des caresses, des mains aux fesses ou des baisers forcés. Deux d’entre elles affirment même avoir été violées par le praticien.
Durant toute la semaine qui s’est écoulée, le Dr Pidolle a contesté « tout comportement marqué sexuellement », a précisé Me Bergmann. Le praticien admet qu’il a pu toucher une épaule ou caresser des cheveux, mais il estime n’avoir eu aucune arrière-pensée, y compris dans l’achat de sex-toys ou dans le visionnage d’un film pornographique avec une patiente.
L’avocat général Alexandre Chevrier avait requis quinze ans de réclusion.
Notre second commentaire : alors qu'il a déjà passé quelques 3 ans en réclusion, ce psychiatre a une telle estime de la justice et des victimes qu'il continue à aggraver son cas pas des déclarations abjectes et, de plus, totalement stupides, comme "n’avoir eu aucune arrière-pensée, y compris dans l’achat de sex-toys ou dans le visionnage d’un film pornographique avec une patiente"
Pour une fois qu'on empêche de nuire une personne réellement dangereuse.
Alain Pidolle va-t-il, comme l'avait fait Pierre Bodein, tueur en série dans la même région, se faire passer pour un fou et berner les professeurs de psychiatrie de Strasbourg pour "bénéficier" d'un internement psychiatrique ?
Il est difficile pour nous, à chaud, de rester froids et de ne pas se réjouir, enfin, d'une telle condamnation.