A noter, dans la vidéo, l'interview du patient et sa réponse que la psychiatrie devrait méditer longuement: "Ce ne sont pas des idées suicidaires, c'est un moyen de mettre fin à la douleur".
L'impression laissée par le film est toutefois peu encourageante : l'absence manifeste de compétence de la personne interrogée, l'absence d'explication par les personnes présentes, augure d'une nième opération de communication, pleine de bonnes intentions gratuites de la part des professeurs, qui bien sûr ne participent pas sur le terrain, abandonnant le réel travail à des débutants.
L'algologue E.B. avance des chiffres totalement fantaisistes, issus d'une formation aux troubles mentaux par la lecture de Paris-Match ou de VSD avec un vernis ajouté auquel il n'a rien compris, mais bien en ligne avec la tendance "Dsm-5" d'ultra médicalisation de vous et moi : "85 % de la population a un trouble de la personnalité". Cette affirmation, dite avec le plus grand sérieux révèle la seconde misère de la psychiatrie française, celle de l'absence totale de bons sens : comment peut-on laisser dire que 85 % de la population souffre d'un trouble aussi invalidant que le sont, d'après leur définition officielle et reconnue, les troubles de la personnalité ? Démagogie et inculture totale font en tous cas leur entrée dans les HP, et accommoderont encore les cellules d'isolement et les sangles de contention, faute de savoir appliquer les méthodes qui font leur preuves dans d'autres pays...
Neptune.