Démence persistante induite par une substance
Texte intégral.
Sommaire
Caractéristiques diagnostiques et caractéristiques associées
Critères A et B
- Les déficits cognitifs (Critère A) et le critère diagnostique d'altération du fonctionnement (Critère B) sont exposés dans l'article "Démences - DSM-IV".
Critère C
- On peut porter le diagnostic de démence persistante induite par une substance si les symptômes persistent au-delà de la durée habituelle d'une intoxication ou d'un sevrage à une substance et s'ils ne surviennent pas exclusivement au cours d'un delirium.
Cependant un delirium peut être surajouté à une démence persistante induite par une substance préexistante, auquel cas les deux diagnostics doivent être portés.
Critère D
- L'histoire de la maladie, l'examen physique ou les examens complémentaires doivent mettre en évidence que les déficits sont liés étiologiquement aux effets persistants de l'utilisation d'une substance (p. ex., une substance donnant lieu à abus, un médicament, une substance toxique). Cette démence est dénommée « persistante » parce que le trouble persiste bien au-delà de la période d'intoxication ou de sevrage. Les caractéristiques associées à la démence persistante induite par une substance sont celles des démences en général (voir l'article "Démences - DSM-IV"). La plupart des sujets atteints, même s'ils peuvent être actuellement abstinents, ont rempli dans le passé les critères diagnostiques de dépendance à une substance par une utilisation intense et prolongée de cette substance. Ces troubles persistant longtemps après l'arrêt de l'utilisation de la substance, la recherche de la substance dans le sang ou dans les urines peut être négative.
La démence persistante induite par une substance commence rarement avant l'âge de 20 ans. Habituellement, le début est insidieux avec une évolution lente pendant une période où le diagnostic approprié est celui de dépendance à une substance. Une amélioration peut survenir dans quelques cas, mais habituellement les déficits sont permanents voire s'aggravent même après arrêt de la drogue. Pour une discussion plus détaillée des caractéristiques associées aux troubles liés à l'utilisation d'une substance, voir "Troubles liés à une substance".
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Procédure d'enregistrement
Le diagnostic comporte le nom de la substance spécifique (p. ex., l'alcool), présumée à l'origine de la démence. Pour ce qui est du code diagnostique, il faut se référer à la liste de classes de substances figurant dans les critères diagnostiques. Il convient d'utiliser le code « autre substance » pour les substances qui ne correspondent à aucun de ces codes. En outre, pour les médicaments prescrits à doses thérapeutiques, le nom du médicament spécifique peut être indiqué en utilisant le code E approprié (voir Annexe G). Lorsque plusieurs substances peuvent être mises en cause dans le développement d'une démence persistante, chacune d'entre elles doit être enregistrée séparément (p. ex., F10.73 [291.2] Démence persistante induite par l'alcool ; F18.73 [292.82] Démence persistante induite par un solvant volatil). Si l'on juge qu'une substance est la cause d'une démence, mais qu'on ignore la nature de la substance elle-même ou de la classe de substance, il faut porter le diagnostic de F19.73 [292.821] Démence persistante induite par une substance inconnue.
Substances spécifiques
La démence persistante induite par une substance peut être due aux classes de substances suivantes :
- alcool, solvants volatils ;
- sédatifs, hypnotiques et anxiolytiques ;
- substances autres ou inconnues.
Les médicaments sont notamment les anticonvulsivants et le méthotrexate intrathécal.
Les substances toxiques sont le plomb, le mercure, le monoxyde de carbone, les insecticides organophosphorés et les solvants industriels.
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Diagnostic différentiel
Voir l'article "
"Démences - DSM-IV" pour une discussion générale du diagnostic différentiel de la démence.
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