Hallucinations | 0,05% | 0,05% | CT MT LT |
Définition Perception sensorielle sans présence d'un stimulus détectable : par exemple voir des objets physiquement absents ou entendre des voix sans que personne ne parle. Les hallucinations peuvent affecter l'ensemble des sens, tels la vue, l’ouïe, l'odorat, le goût et superficiellement le toucher de manière bien distincte. En savoir plus...
Données statistiques La notice officielle européenne (2) ainsi que canadienne (6) indiquent une incidence de 0,01% à 0,1%. La notice de la FDA - Food & Drugs Administration, USA (46) n'indique pas cet effet secondaire, mais le mentionne en tant qu'observé après commercialisation, sans préciser d'incidence. Elle précise toutefois la gravité de ce symptôme rencontré dans le syndrome sérotoninergique et l'hyponatrémie. Nous retenons une incidence et une prévalence de 0,05%.
Gravité La notice du fabriquant Lilly publiée au Canada (6) préconise une consultation immédiate du médecin, les hallucinations étant associées au syndrôme sérotoninergique et à l'hyponatrémie.
Traduction (anglais) Hallucination |
Agressivité, colère | 0,05% | 0,05% | CT MT LT |
Données statistiques La notice officielle (2) indique une incidence de 0,01% à 0,1%, mais ce chiffre tombe à moins de 0,01% dans la notice du fabriquant diffusée au Canada (6). Faute de publications plus précises, nous retenons une incidence et une prévalence de 0,05%.
Gravité La notice du fabriquant Lilly publiée au Canada (6) préconise l'arrêt immédiat du Cymbalta et une consultation immédiate du médecin, l'agressivité et la colère étant précurseurs du risque suicidaire.
Traduction (anglais) Aggressiveness, anger |
Syndrome sérotoninergique | 0,05% | 0,05% | CT MT LT |
Définition Effet indésirable potentiellement mortel, le syndrome sérotoninergique est lié à la perturbation de l'équilibre chimique du système nerveux central due à un excès de sérotonine au niveau cérébral. Synonymes : empoisonnement à la sérotonine, hypersérotoninémie. Il n'existe pas d'examen biologique, et les signes cliniques peuvent facilement être confondus avec ceux d'autres affections.
La notice diffusée en France (2) ne donne pas de définition. Celle diffusée au Canada (6) assimile le syndrome sérotoninergique au Syndrome Malin des Neuroleptiques (S.M.N.), qui est pourtant très différent. La documentation diffusée aux USA est, elle, plus précise : "Les symptômes du S.S. peuvent inclure des changements de l'état mental (par exemple, de l'agitation, des hallucinations, un delirium, le coma), une instabilité du système nerveux autonome (par exemple, de la tachychardie, une pression artérielle fluctuante, des vertiges, des diaphoreses, des rougissements, de l'hyperthermie), des symptômes neuromusculaires (par exemple, des tremblements, de la rigidité, des myoclonus, l'hyperreflexie, l'incoordination), des convulsions, et/ou des symptômes gastro-intestinaux (par exemple, des nausées, vomissements, diarrhées)."
Plus d'information : "Le syndrome serotoninergique médicamenteux : un risque à ne pas négliger !" Revue Médicale Suisse, Liberek et al., 2000 (23)
Données statistiques La notice officielle (2) indique une incidence de 0,01% à 0,1%. La notice officielle de la FDA - Food & Drugs Administration, USA (46) n'indiquent pas d'incidence, mais alertent de sa survenue possible. La prévalence en population générale est inconnue. On retiendra une incidence et une prévalence de 0,05%, tout en relevant que l'excès de serotonine est généralement du à l'association de médicaments, drogues, mais peut aussi être le fait d'une mauvaise métabolisation de l'antidépresseur menant à une surdose. Il survient le plus souvent au début d'un traitement ou lors de l'augmentation des doses. Faute de publications plus détaillées, on retiendra une incidence et une prévalence de 0,05%.
Gravité Le pronostic vital est engagé à court terme. La notice du fabriquant Lilly publiée au Canada (6) préconise l'arrêt immédiat du Cymbalta et une consultation immédiate, au cas où plusieurs des symptômes suivants sont observés : forte fièvre, transpiration, frissons, diarrhée, nausées, vomissements, secousses, constrictions et raideurs musculaires, réflexes hyperactifs, perte de coordination, battements de cœur rapides, changements dans la pression artérielle, confusion, hallucinations, nervosité, agitation extrême pouvant progresser vers une perte de connaissance et le coma.
Traduction (anglais) Serotonin syndrom |
Nausées | 29% | 23% | CT MT LT |
Données statistiques La nausée affecte plus de 10% des personnes à court terme selon la notice officielle (2), 23% selon les documents de la FDA, contre 8% pour le placebo (46). Elle s'élève à 34% contre 10% pour le placebo pour les personnes traitées par duloxétine pour une trouble d'anxiété généralisée (6). L'incidence dépend de la dose selon Lilly (6), et diminuerait fortement à moyen et long terme. La prévalence en population générale est de 6% (29).
Gravité Les vomissements doivent faire l'objet d'une surveillance des fonctions hépatiques, car souvent le signe d'une affection hépatique plus grave. Ils sont d'autre part l'un des signes associés au syndrome sérotoninergique. La notice du fabriquant Lilly diffusée au Canada recommande une consultation médicale dès leur apparition (6), et une alimentation adaptée.
Traduction (anglais) Nausea |
Constipation | 31% | 10% | CT MT |
Définition Moins de 3 selles par semaine et/ou difficultés à défequer.
Données statistiques La notice officielle (2) indique une incidence à court terme entre 1% et 10%. Les documents US relèvent une incidence de 10% contre 3% pour le placebo à court terme (3), ces chiffres étant de 11% et 4% dans la notice publiée par Lilly au Canada (6), qui relève une incidence nulle à moyen et long terme, l'ensemble des documents indiquant une incidence plus élevée à dose élevée (120mg), ou en cas de fibromyalgie (15%, et 21% avec 120mg).
La prévalence en population générale étant de 20% , on en déduit une prévalence globale sous duloxétine de 31%.
Gravité Bien que les études faites ne relèvent pas de cas d'occlusion intestinale, ce risque n'est pas absent, auquel s'ajout le ridsque de colite. Il est important de dépister et de traiter activement la constipation.
Traduction (anglais) Constipation |
Baisse de l'appétit | 10% | 10% | CT MT LT |
Données statistiques La notice officielle (2) indique une incidence de 1% à 10%, la notice du fabriquant diffusée au Canada précisent une incidence à court terme de 8% contre 2% pour le placebo pour les personnes traitées pour un trouble dépressif majeur aigü, dont 4% d'anorexies. L'incidence est légèrement moins élevée (4%) pour un trouble d'anxiété généralisée (6), mais plus élevée pour la fibriomyalgie (11%) et les douleurs neuropathiques périphériques diabétiques (7% à 14% selon la dose) (6). Selon la même surce, la baisse d'appétit s'estompe à moyen et long terme. Une étude très détaillée en 2006 donne plus d'information sur le court, moyen et long terme (30)
Gravité La baisse d'appétit peut être un signe de dysfonctionnement hépatique. La notice Lilly publiée au Canada (6) recommande une consultation médicale même en cas de baisse légère. Voir également "perte de poids".
Traduction (anglais) Decreased Appetite
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Diarrhée | 9% | 9% | CT MT LT |
Données statistiques La notice officielle (2) indique une incidence de 1% à 10% à court terme. La documentation de la FDA indique 9%, contre 5,5% pour le placebo. La documentation du frabriquant Lilly et diffusée au Canada indique une incidence de 8% à court terme, puis 4% et 1% à moyen et long terme ; à long terme les diahrées sont moins fréquentes que pour le placebo (de l'ordre de 1%). Ces chiffres donnent à penser que l'effet constipant supplante, à moyen et long terme, l'effet diarrhéique.
L'effet de dose n'est pas clair : les patients soignés pour fibromyalgie ont une fréquence moindre (7%) si la dose est de 120mg au lieu de 60 mg (11%), mais c'est le contraire pour les patients soignés pour un trouble anxieux généralisé (3,6% à 60mg, 7,6% à 120mg). (6). Les diahhrées surviennent aussi au cours du sevrage.
La prévalence en population générale est inconnue.
Gravité Les diarrhées avec saignements sont un symptôme d'hémorragie gastro-intestinale, rare mais gravissime. La diarrhée est l'un des signes d'un possible syndrome sérotoninergique : si ce symptôme n'est pas isolé, la documentation officielle au Canada (6) préconise l'arrêt immédiat et la consultation en urgence.
Traduction (anglais) Diarrhea. |
Perte de poids | 8% | 8% | CT MT LT |
Données statistiques La notice officielle en France (2) et aux USA (46) indiquent une incidence de 1% à 10% à 2,5 mois, en précisant en France que cet effet secondaire est en cours d'investigation. Le seuil retenu est de 3,5% de la masse au départ. Elle est plus fréquente (14% contre 6% pour le placebo) chez les enfants et adolescents, mais se résorberait à moyen et long terme. La notice du fabriquant Lilly publiée au Canada décrit une perte de poids moyenne de 0,85 kg par rapport au placebo, et une incidence de 2% à 4% contre 1% pour le placebo, pour les personnes traitées respectivement pour trouble dépressif majeur et pour l'anxiété généralisée, sur le court/moyen terme seulement (6). Toutefois ces chiffres n'incluent pas l'anorexie, mesurée à part ou avec les "pertes d'appétit". En tenant compte des chiffres de l'anorexie, nous déduisons une incidence à court et moyen terme de 8%, et une prévalence du même ordre. Une étude très détaillée en 2006 donne plus d'information sur le court, moyen et long terme (30).
Traduction (anglais) Weight decreased, weight loss |
Anorexie | 8,5% | 6% | CT MT LT |
Définition Indice de masse corporelle (IMC) inférieur à 16,5 ou 17,5 selon les pays. L'anorexie mentale est un trouble psychique, mais les autres formes d'anorexie ont de multiples causes possibles, dont les médicaments, des dérèglements, etc. L'anorexie peut être due à une atteinte hépatique préexistante, ou être consécutive au traitement par la duloxetine et d'autres psychotropes.
Données statistiques La notice officielle en France (2) et aux USA (46) ne signalent pas cet effet secondaire, alors que la documentation du fabriquant Lilly publiée au Canada (6) donne une incidence de 4% à court terme/moyen terme pour les personnes traitées pour un trouble dépressif majeur, sans détailler le chiffre pour les autres affections, mais en signalant qu'il est inclu dans l'effet "baisse de l'appétit". Une des rares études à long terme et portant sur 1222 personnes relève une incidence de 8,1% à un an ; non contrôlée elle n'a pas été retenue dans les publications officielles (30), table 7.
La prévalence en population générale est d'environ 2,5 %, tous types confondus (31). Nous retenons une incidence annuelle de 6%, et une prévalence de 8,5% tenant compte de la prévalence en population générale et du fait que l'anorexie n'est pas officiellement une contre-indication.
Gravité L'anorexie est un trouble grave pouvant entraîner des séquelles irréversibles, le décès dans 5% à 20% des cas selon les sources.
Traduction (anglais) Anorexia |
Prise de poids | 37% | 5% | MT LT |
Définition Le surpoids est défini par un indice de masse corporel supérieur à 25, l'obésité par un IMC supérieur à 30.
Données statistiques La prise de poids est moins fréquente que la perte de poids dans le cas de la duloxétine, mais elle est relevée pour 0,1% à 1% des personnes selon la notice officielle (2), et de 1% à 10% selon les sources US concernant les mesures à moyen et long terme (46), avec mention "en cours d'investigations". Faute d'études suffisantes, on retiendra une incidence de 5% et une prévalence de 32% + 5% = 37% à un an.
La prise de poids excessive a plusieurs explications pour les personnes traitées à la duloxétine, toutes les explications contribuant chacune autant à la prévalence de surpoids, à comparer avec la prévalence moyenne actuelle dans les pays occidentaux, qui est de 32% (28) : - 1. les effets directs de la molécule sur l'appétit : de nombreux psychotropes agissent en désactivant chimiquement la sensation de satiété ; de ce fait les personnes ressentent une sensation de faim même après avoir mangé suffisemment. - 2. les effets indirects ou indirects de la molécule sur le métabolisme et la digestion, - 3. les autres effets indirects, comme la sensation de fatigue, qui conduisent à une moindre dépense calorique, - 4. la désocialisation induite par le trouble psychiatrique, et le niveau de vie correspondant, ne permettant pas facilement de choisir une alimentation saine, - 5. l'hypothèse selon laquelle le trouble psychiatrique comporte en lui-même une propension à la suralimentation, - 6. Enfin, pour 32% des personnes sous duloxétine, les mêmes facteurs que pour la population générale.
Gravité Surveillance indispensable liée au risque d'intolerance au glucose, diabète, etc. |
Vomissements | 10% | 5% | CT MT |
Données statistiques Les vomissements affectent 1% à 10% des personnes à court terme selon la notice officielle en France (2), 4% selon celle des USA, contre 2% pour le placebo (46), 5% selon le fabriquant Lilly (6), qui ajoute une incidence faible de 1%, égale au placebo, à long terme, et précise que l'incidence augment légèrement (6%) pour une dose de 120mg, ainsi que pour les patients ayant un trouble d'anxiété généralisée.
Gravité Les vomissements doivent faire l'objet d'une surveillance des fonctions hépatiques, car souvent le signe d'une affection hépatique plus grave. Une complication possible est le risque de fausse route avec asphyxie, notamment s'il y a une dysphagie. La prévalence en population générale est de 6% (29).
Traduction (anglais) Vomiting |
Douleur abdominale | 5% | 5% | CT LT |
Données statistiques La notice officielle (2) indique une incidence de 1% à 10%. La documentation diffusée au Canada par le fabriquant Lilly (6) indique une incidence de 5% dont 3% de douleurs aigues, à court terme et à long terme, contre 1% à 2% pour le placebo. Ces chiffres n'incluent pas la dyspepsie, décrite ci-avant.
Gravité La même documentation officielle au Canada recommande une consultation quel que soit le niveau de douleur, car elle est l'un des symptômes d'une atteinte hépatique
Traduction (anglais) Abdominal pain |
Flatulence | 5% | 5% | CT MT LT |
Définition Production de gaz intestinaux, accumulés dans l'intestin ou l'estomac et provoquant des ballonnements, qui peuvent être expulsés hors du corps de façon volontaire ou involontaire par l'anus ou la bouche.
Données statistiques La notice officielle (2) indique une incidence de 1% à 10%. La documentation diffusée au Canada par le fabriquant Lilly (6) montre que cet effet n'a pas été systématiquement recherché dans les études précliniques, mais indique une incidence de 1% à 10% dans les études post-commercialisation. Faute de données plus précises nous retenons une incidence et une prévalence de 5%.
Traduction (anglais) Flatulence |
Pollakiurie | 18% | 2,5% | CT MT LT |
Définition On appelle pollakiurie une fréquence excessive des mictions (fait d'uriner), plus précisément plus de 8 fois par 24h ; il s'agit donc d'un symptôme clinique, et non d'une pathologie. Toutefois, le volume d'urine produite en 24 heures n'est pas plus élevé pour autant, le patient a juste plus souvent envie d'aller uriner qu'à l'accoutumée. En savoir plus...
Données statistiques La notice officielle (2) indique une incidence de 1% à 10%, tandis que la documentation diffusée au Canada par le fabriquant Lilly (6) indique une incidence de 2% à 3% contre 1% pour le placebo. la FDA (46) ne mentionne pas cet effet secondaire. La prévalence en population générale est estimée à 20% pour la "vessie hyperactive", ce qui inclue la pollakiurie et la nycturie (fait de se lever plus de 2 fois par nuit pour uriner) (49). La prévalence de la nycturie a été mesurée en France, à 7% en moyenne pour les personnes de plus de 40 ans (50), ce qui donne une prévalence entre 13% et 20% pour la pollakiurie, sachant qu'il est fréquent d'avoir les deux troubles conjointement. Nous retenons une incidence de 2,5% après intriduction de la duloxétine, et une prévalence de 16%+2,5%=18,5% sous duloxetine.
Traduction (anglais) Frequent urination |
Dyspepsie | 3% | 2% | CT MT LT |
Définition La dyspepsie est un ensemble de symptômes de douleur ou de malaise épigastrique (région supérieure de l’abdomen) dont l’origine se situerait au niveau de l'estomac ou des structures proches. Plus d'info...
Données statistiques La notice officielle (2) indique une incidence de 1% à 10%. La documentation diffusée au Canada par le fabriquant Lilly (6) indique une incidence à court et moyen terme de 1%, et de 3% à 6 mois / un an terme, contre 2% pour le placebo .
La prévalence en population générale est, selon les sources, de 20% à 40%.
Traduction (anglais) Dyspepsia ou "indigestion"
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Dysurie | 5% | 1,8% | CT MT LT |
Définition La dysurie est la difficulté à l'évacuation de l'urine, sans tenir compte de la douleur qui peut être associée. Elle est souvent méconnue car indolore et d'installation progressive. La définition anglo-saxonne spécifie la présence de douleur. En savoir plus...
Données statistiques La notice officielle en France (2) indique une incidence de 1% à 10%, tandis que la documentation diffusée au Canada par le fabriquant Lilly (6), et la FDA (46) indiquent une incidence de 0,1% à 1%. Il n'existe qu'une seule étude un peu plus précise, et isolant la dysurie du reste des troubles urinaires, et elle donne une incidence de 1,8% pour les personnes traitées pour un trouble dépressif majeur, et 0,5% pour les personnes traitées pour incontinence urinaire (47), ce second chiffre devant être interprété avec prudence du fait d'une amélioration possible de l'incontinence, tendant à minimiser la dysurie. Nous retenons une incidence de 1,8% pour les indications autorisées en France. La prévalence en population générale est très variable selon les publications. On retiendra l'analyse scientifique la plus récente, donnante une prévalence de 3% au dessus de 40 ans (avec douleurs) (48), ce qui permet d'approcher la prévalence annuelle minimale sous duloxétine, avec ou sans douleur, à 5%.
Traduction (anglais) Dysuria |
Elévation des enzymes hépatiques | 2% | 1,4% | CT MT LT |
Données statistiques La notice officielle en France (2) indique une incidence de 0,1% à 1% pour les taux d'ALT-alanie aminotransferase, AST, phosphatases alcalines. La notice du fabriquant Lilly diffusée au Canada (6) précise les augmentations d'ALT constatées lors des essais : - Pour les patients traités pour dépression ALT : 0,4% de taux 3 fois supérieurs à la normale, contre 0,2% pour le placebo, - Pour les patients traités pour douleurs diabétiques : ALT 2% de taux 3 fois supérieurs à la norme, contre 0% pour le placebo - Pour l'ensemble : ALT 1,37% de taux 3 fois supérieurs à la norme, contre 0,47% pour le placebo. Il convient de retenir ce dernier chiffre pour l'incidence. Il y est aussi signalé que l'hépatotoxicité serait transitoire, uniquement à court et moyen terme, sans que des chiffres soient donnés pour justifier cette affirmation. On retiendra donc une prévalence annuelle de 2%. La documentation Lilly l'évoque également dans les données de la pharmacovigilance, en précisant : "On ignore donc dans quelle mesure la duloxétine a contribué aux atteintes hépatiques signalées", et sous-tend que les contre-indications n'auraient pas été respectées (alcool, hépatite, autre médicaments). Le Canada a obtenu que soit adressé, en 2008, une lettre à tous les prescripteurs éventuels, les mettant en garde et soulignant la contre-indication d'insuffisance hépatique (58).
Gravité La surveillance et le retour aux normes est indispensable pour diminuer le risque de complications (notamment des hépatites, décrites séparément dans le présent tableau). La duloxétine étant métabolisée par le cytochrome CYP2D6, il y a un risque supplémentaire de surconcentration de la duloxétine et de surcharge hépatique, même à dose normale, pour les métaboliseurs lents (33). La duloxétine étant également métabolisée par le cytochrome CYP1A2, les fumeurs l'élimineront plus rapidement. |
Hyperglycémie sans diabète | 8,5% | 0,5% | MT LT |
Définition Une hyperglycémie est une concentration en glucose dans le sang (glycémie) anormalement élevée. Pour un être humain, ceci correspond à une glycémie supérieure à 1,26 g/L à jeun, et à 2,00 g/L le reste du temps. Si l'hyperglycémie se maintient, il s'agit alors d'un diabète de type 2, dont la définition est une hyperglycémie constante (American Diabetes Association 1996, ANAES France, 1999).En savoir plus...
Données statistiques La notice officielle (2) indique une incidence de 0,1% à 1%, en indiquant qu'elle est "rapportée particulièrement chez les patients diabétiques", ce qui signifie vraisemblablement que pour ces patients, le taux de glycémie augmente encore, légèrement, avec la duloxétine. Cette dernière hypothèse est confirmée par une étude sponsorisée par le fabriquant Lilly (26). Les publications de la FDA - Food & Drugs Administration, USA (46) ne mentionnent pas cet effet secondaire, non étudié avant commercialisation selon Lilly (26), et la notice diffusée au Canada donne une incidence "rare", soit 0,01 à 0,1%. Les études spécifiques à court terme et à un an donnent des résultats contradictoires pour les personnes non diabétiques (25), l'une établissant une hausse moyenne de 0,1%, l'autre n'établissant pas de différence.
La prévalence de l'hyperglycémie non diabétique en population générale est d'environ 8% (27). Les données étant contradictoires, nous retenons pour l'hypoglycémie sans diabète une incidence pessimiste mais faible, de 0,5%, et une prévalence de 8,5% à un an.
Gravité La persistence de l'hyperglycémie est un diabète de type 2, très invalidant.
Traduction (anglais) Hyperglycemia |
Gastro-entérite | 100% | 0,5% | CT MT LT |
Définition Une gastro-entérite est une infection inflammatoire du système digestif pouvant entraîner de la nausée, des vomissements, des crampes abdominales, des flatulences et de la diarrhée, ainsi que de la déshydratation, de la fièvre et des céphalées (maux de tête).En savoir plus....
Données statistiques La notice officielle (2) et la documentation diffusée au Canada par le fabriquant Lilly (6)indiquent une incidence à court terme de 0,1% à 1%. La prévalence en population générale adulte est estimée à 100% aux USA, avec une mortalité de 10 000 personnes de plus de 5 ans, soit 0,004% (la mortalité des enfants de moins de 5 ans étant à considérer à part du fait d'une très forte mortalité dans les pays en développement et dans les populations précaires). Aucune étude ne donne de chiffre plus précis, on retiendra donc une incidence de 0,5% du fait de la duloxétine, et une prévalence égale à celle de la population générale.
Gravité La gastro-entérite est relativement bien contrôlée dans les pays développés et pour des personnes en bonne santé physique. Sa sévérité augmente pour les plus jeunes et les plus âgés, ainsi que pour les personnes affaiblies par d'autres maladies.
Traduction (anglais) Gastroenteritis |
Éructations | 0,5% | 0,5% | CT MT LT |
Définition Expulsion de gaz du tube digestif (principalement de l'œsophage et de l'estomac) par la bouche. Elle s'accompagne souvent d'un son et parfois d'une odeur caractéristique. Dans le langage familier, une éructation est appelée rot, renvoi, rejet ou encore rapport.
Données statistiques La notice officielle (2) et la documentation diffusée au Canada par le fabriquant Lilly (6) indiquent une incidence de 0,1% à 1%. Faute de données plus précises on retiendra une incidence et une prévalence liées à la duloxétine, de 0,5%.
Traduction (anglais) Burping |
Gastrite | 0,5% | 0,5% | CT MT LT |
Définition Une gastrite est une maladie inflammatoire de la paroi de l'estomac. Elle peut être infectieuse (et dans ce cas, être un type de gastro-entérite), ou non. En savoir plus...
Données statistiques La notice officielle (2) et la documentation diffusée au Canada par le fabriquant Lilly (6) indiquent une incidence de 0,1% à 1%. La prévalence en population générale est inconnue. Faute de données plus précises on retiendra une incidence et une prévalence liées à la duloxétine, de 0,5%.
Gravité Dans certains cas avec saignements, la gravité augmente : voir "hémorragie gastro-intestinale".
Traduction (anglais) Gastritis |
Dysphagie | 0,5% | 0,5% | CT MT LT |
Définition Sensation de gêne ou de blocage ressentie au moment de l'alimentation, lors du passage des aliments dans la bouche, le pharynx ou l'œsophage.
Données statistiques La notice officielle (2), la notice de la FDA aux USA (46), et la notice du fabriquant Lilly diffusée au Canada (6) indiquent une incidence de 0,1% à 1% observée après commercialisation. La prévalence en population générale est inconnue. On en estimera une incidence de 0,5% et une prévalence identique.
Gravité Une complication possible est le risque de fausse route avec asphyxie, notamment dans le cas de dépression catatonique. Cet effet secondaire d'apparence bénigne est donc à prendre au sérieux.
Traduction (anglais) Dysphagia |
Hépatites | 0,5% | 0,5% | CT MT LT |
Définition Inflammation aigue ou chronique du foie. Il existe de nombreux types d'hépatites, dont les plus connues sont les hépatites virales. Les hépatites causées par la duloxétine et relevées ici excluent les hépatites virales. Elles peuvent être des hépatites médicamenteuses (lorsque la duloxétine est la cause directe), des hépatites choléstatique (diminution ou arrêt de l'écoulement de la bile), ou la stéatose hépatique non alcoolique et liée au surpoids (accumulation de graisses dans le foie), cette dernière étant le type d'hépatite le plus fréquent en occident. En savoir plus.... Symptômes : la grande majorité des hépatites est asymptomatique c’est-à-dire ne présente aucun symptôme. Cependant, il existe des symptômes qui ne sont pas spécifiques tels que la fatigue, les nausées, la fièvre, la perte d'appétit, les maux de tête, les urines foncées, les douleurs ostéoarticulaires. La jaunisse (ictère) est caractéristique de cette maladie mais elle n'est pas spécifique.
Données statistiques La notice officielle (2), et les sources diverses, indiquent une incidence de 0,1% à 1%, y compris pour les atteintes hépatiques aigues. Elle précise l'incidence d'insuffisance hépatique, et d'ictères (jaunisses) pour 0,01% à 0,1%. Nous déduisons des données une incidence et une prévalence annuelles au milieu de l'intervalle donné, soit 0,5%. La notice détaillée de Lilly signale que des cas d'hépatite, y compris aigües, ont été rencontrés avec des cas de décès et surtout après commercialisation, mais ne les quantifie pas, et sous-tend que les contre-indications (alcool, etc). n'auraient pas été correctement appliquées (6). La littérature fait mention de stéatoses hépatiques observées après commercialisation, sans donner leur incidence ni prévalence, faute d'étude sur ce sujet. La surveillance des fonctions hépatiques est indispensable comme pour tout psychotrope, surtout en cas de survenue de symptômes comme les nausées, vomissements, douleurs ventrales, grande fatigue, jaunisse (ictère), fièvre, maux de tête, urines foncées, douleurs ostéoarticulaires, perte d'appétit etc., même si ces symptômes ne sont pas spécifiques d'une hépatite.
Traduction (anglais) Hepatitis |
Halitose | 50,5% | 0,5% | CT MT LT |
Définition Mauvaise haleine. Elle peut être provoquée par une infection ou induite par certains médicaments. Le lien avec la forte incidence de l'effet "bouche sèche" est probable. En savoir plus....
Données statistiques La notice officielle en France (2) indique une incidence de 0,01% à 0,1%, mais la notice détaillée du fabricant Lilly au Canada (6) indique une incidence de 0,1% à 1%. Faute de données plus précises dans la littérature, nous déduisons une incidence de 0,5%. La prévalence en population générale est de 50%.
Traduction (anglais) Bad breath, halitosis |
Déshydratration | 0,5% | 0,5% | CT MT LT |
Définition En médecine, la déshydratation représente la contraction d'un ou plusieurs secteurs liquidiens de l'organisme, consécutivement à des anomalies métaboliques variées. Sa cause principale est la perte de sodium, ion Na+ qui fixe les molécules d'eau. Elle est le plus souvent globale (impliquant à la fois le secteur intracellulaire et extracellulaire), mais elle peut aussi être cantonnée à un de ces secteurs, en particulier en début d'évolution. La déshydratation est symptomatique à partir d'une perte de 2% du volume d'eau dans le corps, et devient mortelle à partir de 15%. En savoir plus ....
Données statistiques La notice officielle (2) indique une incidence de 0,01% à 0,1%, la notice détaillée de Lilly au Canada (6) et celle de la FDA aux USA (46), indiquant, elles, une incidence de 0,1% à 1%, sans plus de précision. Faute de données plus précises, nous déduisons une incidence et une prévalence annuelle de 0,5%. L'incidence annuelle en population générale est de 0,14% (nombre d'hospitalisations aux USA en 2004 (37)). La déshydratation est plus fréquente au dessus de 65 ans et chez les jeunes enfants.
Gravité C'est un syndrome qui peut être grave, car elle entraîne un risque de collapsus (choc hypovolémique) lorsqu'elle est sévère.
Traduction (anglais) Dehydration |
Hypercholesterolémie | 35,5% | 0,5% | CT MT LT |
Définition Concentration dans le sang de cholesterol, à jeun, supérieur à un seuil, qui évolue selon les pays, et selon les "facteurs de risque". Les seuils actuels sont 2 g/L ou 5 mmol/l). Le seuil est plus bas si le patient a d'autres facteurs de risque cardio-vasculaires ou a déjà fait une complication.En savoir plus .... L'hypercholesterolémie est une hyperlipidémie (ou dyslipidémie) propre au cholesterol.
Données statistiques La notice officielle (2) indique une incidence de 0,01% à 0,1%, la notice détaillée de Lilly au Canada (6), et la documentation de la FDA aux USA indiquent, elles, une incidence de 0,1% à 1%. Faute de données plus précises dans la littérature, nous déduisons une incidence de 0,5%. La prévalence en population générale française est de 35% (36).
Gravité Elle est controversée depuis l'origine : considérée depuis les années 50 comme facteur de risque cardio-vasculaire, cette hypothèse a toujours été contestée, et accusée de servir des intérêts pharmaceutiques liés à la commercialisation des statines.
Traduction (anglais) Hypercholesterolemia |
Nycturie ou nocturie | 7,5% | 0,5% | CT MT LT |
Définition La nycturie, ou nocturie, est fait de se lever plus de 2 fois par nuit pour uriner. En savoir plus...
Données statistiques La notice officielle (2), la documentation diffusée au Canada par le fabriquant Lilly (6) et la notice de la FDA aux USA (46) indiquent une incidence de 0,1% à 1%. La prévalence en population générale a été mesurée en France, à 7% en moyenne pour les personnes de plus de 40 ans (50). Nous retenons une incidence de 0,5% après introduction de la duloxétine, et une prévalence de 7,5% sous duloxetine.
Traduction (anglais) Nocturia |
Polyurie | inconnue | 0,5% | CT MT LT |
Définition La polyurie est un symptôme ou une maladie caractérisée par des urines abondantes, fréquemment rencontrée dans le cas du diabète insipide et du diabète sucré. On parle généralement de polyurie quand le débit urinaire est supérieur ou égal à 3 litres par jour chez l'adulte, alors que chez un individu sain, la diurèse est comprise entre 0,8 et 1,5 litre. En savoir plus...
Données statistiques La notice officielle (2), la documentation diffusée au Canada par le fabriquant Lilly (6) et la notice de la FDA aux USA (46) indiquent une incidence de 0,1% à 1%. La prévalence en population générale n'est pas connue. Nous retenons une incidence de 0,5% après introduction de la duloxétine, et une prévalence inconnue.
Traduction (anglais) Polyuria |
Baisse du débit urinaire | inconnue | 0,5% | CT MT LT |
Définition Les documents officiels mentionnent pour la plupart cet effet secondaire sans le définir avec précision ou par un terme précis.
Données statistiques La notice officielle en France (2), la documentation diffusée au Canada par le fabriquant Lilly (6) indiquent une incidence de 0,1% à 1%, la FDA (46) ne mentionnant pas cet effet secondaire. Une étude spécifique relève une incidence de 2 cas sur 1139, contre 0 pour le placebo (47). Cette étude présente curiseument deux items : "urine flow decreased" (aucun cas), et "decreased urine flow" (2 cas). Nous retenons une incidence de 0,5% après introduction de la duloxétine, et une prévalence inconnue.
Traduction (anglais) Decreased urine flow
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Rétention urinaire | 1% | 0,5% | CT MT LT |
Définition Incapacité de vider sa vessie, en partie ou en totalité, avec perte du contrôle plus ou moins importante de l'évacuation.
Statistiques La notice officielle en France (2) indique une incidence de 0,1% à 1%. Le laboratoire Lilly dans la notice diffusée au Canada n'indique pas d'incidence, mais la notice de la FDA aux USA indique une incidence de 0,1% à 1% (46). Une étude spécifique ne parvient pas à vérifier les cas spontanément reportés, allant de 0,4% à 2,9% (47). La prévalence en population générale est de 0,5 %, avec une forte majorité de personnes âgées. Nous retenons une incidence de 0,5% après introduction de la duloxétine, et une prévalence de 1%.
Gravité Une intervention immédiate est indispensable, les complications pouvant être vitales à court terme. La notice Lilly précise : "Dans certains cas de rétention urinaire associés au traitement par CYMBALTA, l’hospitalisation ou un cathétérisme ont été nécessaires. Si des symptômes de retard de miction se manifestent durant un traitement par CYMBALTA, il faut envisager l’bandon du traitement ou une réduction de la dose. La prudence est de mise lorsque CYMBALTA est prescrit à des patients prenant d’autres médicaments qui peuvent entraver la miction (p. ex. anticholinergiques"
Traduction (anglais) Urinary retention |
Hémorragie gastro-intestinale | 0,3% | 0,25% | CT MT LT |
Définition Ce terme regroupe, selon le frabriquant Lilly, l’hémorragie diarrhéique, l’hémorragie gastro-intestinale basse, l’hématémèse, l’émission de selles sanglantes, l’hémorragie hémorroïdale, le méléna, la rectorragie et l’hémorragie ulcéreuse. Les symptômes sont la présence de sang dans les selles, selles noires, ou présence de sang dans la vomissure. L’administration concomitante d’acide acétylsalicylique (AAS - aspirine), d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), de warfarine et d’autres anticoagulants peut renforcer ce risque (6).
Données statistiques La notice officielle en France (2) indique une incidence de 0,1% à 1% en précisant qu'elle est la même que pour le placebo. La documentation diffusée au Canada par le fabriquant Lilly (6) indique portant une incidence de 0,23% contre 0,15% pour le placebo lors des essais, soit près du double. Pour les personnes soignées pour un trouble dépressif majeur, l'incidence est de 0,3% contre 0,05% pour le placebo, soit six fois plus. La prévalence en population générale est de l'ordre de 0,1% (32).
Gravité Le fabriquant indique, dans la documentation diffusée au Canada, qu'une consultation est nécessaire quelle que soit la sévérité apparente des saignements. Il précise que "Les saignements associés à l’administration d’ISRS et d’IRSN ont eu différentes manifestations: ecchymoses, hématomes, épistaxis, pétéchies, jusqu’aux hémorragies mettant en jeu le pronostic vital." (6).
Traduction (anglais) Bleeding (saignements), gastrointestinal hemorrhaging, gastrointestinal haemorrhaging. |
Stomatites | 0,05% | 0,05% | CT MT LT |
Définition Une stomatite est une inflammation de la muqueuse buccale. Elle peut être provoquée par une infection ou induite par certains médicaments ou une radiothérapie En savoir plus....
Données statistiques La notice officielle (2) indique un incidence de 0,01% à 0,1%, ainsi la notice de Lilly diffusée au Canada (6). Faute de données plus précises dans la littérature, nous déduisons une incidence et une prévalence annuelles de 0,05%.
Gravité Il n'existe aucune donnée plus précise sur la forme de stomatite provoquée spécifiquement par la duloxétine, et aucune publication n'a émis de recommandations spécifiques.
Traduction (anglais) Stomatitis |
Colite microscopique | 0,07% | 0,05% | CT MT LT |
Définition Les colites sont les inflammations du colon. Les colites microscopiques sont des inflammations chroniques du côlon, le terme "microsopique" étant dû au fait que contrairement aux autres types de colites, elles ne se voient qu'au microscope. Les colites microscopiques se subdivisent en deux types : colites collagènes, et colites lymphocytaires. Les selles de la CM sont fréquentes, aqueuses, impérieuses et réparties sur le nycthémère. On note la présence de selles nocturnes jusque dans 30% des cas dans les séries de la littérature, et une impériosité des selles extrême, source d’accidents d’incontinence, jusque dans 60% des cas. En savoir plus sur les colites....
Données statistiques La notice officielle (2) indique une incidence de 0,01% à 0,1%, la notice de Lilly au Canada (6), indiquant, elle, une incidence de moins de 0,01%. Faute de données plus précises dans la littérature, nous déduisons une incidence de 0,05%. La prévalence en population générale est de 0,015%, et l'incidence est de 0,004% (35).
Gravité Impact psychologique et social souvent considérable de la maladie du fait de ses symptômes. Ne menace que très rarement le pronostic vital, via la déperdition potassique. L’état général lui-même est conservé, en dépit d’une perte de poids faible à moyenne, observée jusque dans 40 % des cas (35).
Traduction (anglais) Microscopic colitis |
Hyponatrémie | voir détail | voir détail | CT MT LT |
Définition L'hyponatrémie est un trouble hydroélectrolytique défini par une concentration en sodium (de symbole "Na" d'où le terme d'hyponatrémie) dans le plasma sanguin (natrémie) inférieure à 135 mmol/l. Il en découle une hyperhydratation intracellulaire par effet osmotique (l'eau libre passe du secteur extracellulaire au secteur intracellulaire afin d'égaliser les pressions osmotiques de part et d'autre de la membrane cellulaire). Les symptômes d'alerte sont les maux de tête, la fatigue, la confusion, l'altération de la mémoire, en plus de douleurs, raideurs ou mauvaise coordination des muscles. En savoir plus ....
Données statistiques La notice officielle en France (2) et celle du laboratoire Lilly au Canada (6) indiquent une incidence de 0,01% à 0,1%, la seconde précisant qu'elle a été observée après commercialisation, avec de rares cas de décès. La prévalence annuelle en population générale est de 1,72% (39). L'hyponatrémie est largement plus fréquente au dessus de 65 ans : elle atteint 30% dans les maisons de retraite, et 30% des personnes sous antidépresseurs de type ISRS, selon un article de la revue Nature de 2010 consacrées aux hyponatrémies ne faisant pas l'objet de plaintes somatiques (38). Cet article remet donc indirectement en cause les chiffres déclarés et publiés pour la duloxétine, d'autant plus que cet effet n'a pas été spécifiquement recherché les des essais précédent sa commercialisation. Faute de données plus précises, nous déduisons une incidence et une prévalence annuelle inconnues, plutôt que de publier des chiffres sur estimés ou sous-estimés.
Gravité Le fabriquant Lilly recommande une consultation médicale à l'appartition des signes d'alerte, et précise "L’abandon du traitement par CYMBALTA doit être envisagé chez les patients atteints d’hyponatrémie symptomatique et une intervention médicale appropriée doit être instaurée.". Bien que l'hyponatrémie ne soit symptomatique que pour une minorité de cas (quelques %), c'est un syndrome qui peut être grave, car elle entraîne un risque de collapsus (choc hypovolémique) lorsqu'elle est sévère.
Traduction (anglais) Hyponatremia |
SIADH - Syndrome de sécrétion inappropriée d'hormone anti-diurétique | voir détail | voir détail | CT MT LT |
Définition Le syndrome de sécrétion inappropriée d'hormone anti-diurétique (SIADH), ou syndrome de Schwartz-Bartter, ou encore syndrome antidiurèse inapproprié, est un syndrome responsable d'hyponatrémie de dilution. Il se caractérise par une libération excessive d'hormone antidiurétique (ADH ou vasopressine) de l'hypophyse postérieure. Le terme antidiurétique signifie pour une substance qu'elle limite la sécretion urinaire. Il est mentionné que le SIADH est la principale cause d'hyponatrémie chez les personnes sous antidépresseur de type ISRS ou ISRNa, donc en particulier la duloxétine (ISRNa) (3). En savoir plus ....
Données statistiques La notice officielle en France (2) indique une incidence de 0,01% à 0,1%, la notice détaillée de Lilly au Canada (6) indiquant, elle, une incidence de moins de 0,01% pour l'effet secondaire endocrinien nommé "Syndrome d’antidiurèse inappropriée", en précisant que cet effet n'a été observé qu'après commercialisation. La prévalence annuelle en population générale est inconnue, la prévalence en milieu hospitalier serait de 35% (40). Faute de données plus précises, nous déduisons une incidence pour la duloxétine, et une prévalence annuelle inconnues, plutôt que de publier des chiffres sur estimés ou sous-estimés.
Gravité Le SIADH est mentionné dans la littérature comme cause principale d'hyponétrémie, et il est donc nécessaire d'y remédier.
Traduction (anglais) Syndrome of inappropriate antidiuretic hormone secretion (SIADH), syndrome of inappropriate antidiuresis. |