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Trouble bipolaire type 2 - définition DSM-IV

Par Neptune 

le 07/08/2013 

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Caractéristiques diagnostiques




Critère A


Critère B

    accompagnés d'au moins un épisode hypomaniaque. Les épisodes hypomaniaques ne doivent pas être confondus avec la période euthymiquee de plusieurs jours qui peut suivre la rémission d'un épisode dépressif majeur.

Critère C


Critère D


Critère E

    Les symptômes doivent être à l'origine d'une souffrance cliniquement significative ou d'une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d'autres domaines importants du fonctionnement. Dans certains cas, les symptômes hypomaniaques eux-mêmes n'ont pas de retentissement sur le fonctionnement. L'altération du fonctionnement peut alors provenir des épisodes dépressifs majeurs ou des épisodes thymiques évoluant de manière imprévisible, et d'un fonctionnement interpersonnel ou professionnel fluctuant et peu fiable.

    Les sujets présentant un trouble bipolaire II peuvent ne pas ressentir les épisodes hypomaniaques comme pathologiques, bien que les autres puissent être perturbés par le comportement erratique du sujet. Souvent, en particulier lors d'un épisode dépressif majeur, les sujets ne se souviennent pas des périodes d'hypomanie si leurs amis proches ou leur famille ne le leur rappellent pas. Les informations provenant d'autres informateurs sont souvent très importantes pour établir un diagnostic de trouble bipolaire II.

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Spécifications




    Les spécifications suivantes doivent être utilisées pour indiquer la nature de l'épisode actuel ou de l'épisode le plus récent :

    • Hypomaniaque,
    • Dépressif

    Si tous les critères sont actuellement remplis pour un épisode dépressif majeur, les spécifications suivantes peuvent être utilisées pour décrire la forme clinique actuelle de l'épisode (1) :
    • Léger,
    • Moyen,
    • Sévère sans caractéristiques psychotiques,
    • Sévère avec caractéristiques psychotiques,
    • Chronique,
    • Avec caractéristiques catatoniques,
    • Avec caractéristiques mélancoliques,
    • Avec caractéristiques atypiques,
    • Avec début lors du post-partum.


    Si tous les critères ne sont pas actuellement remplis pour un épisode hypomaniaque ou pour un épisode dépressif majeur, les spécifications suivantes peuvent être utilisées pour décrire la forme clinique actuelle du trouble bipolaire II et pour décrire les caractéristiques de l'épisode dépressif majeur le plus récent (uniquement s'il s'agit de l'épisode thymique le plus récent) :

    • En rémission partielle,
    • En rémission complète,
    • Chronique,
    • Avec caractéristiques catatoniques,
    • Avec caractéristiques mélancoliques,
    • Avec caractéristiques atypiques,
    • Avec début lors du post-partum.

    Les spécifications suivantes peuvent être ajoutées pour indiquer les modalités évolutives ou la fréquence des épisodes :

    • Spécifications de l'évolution longitudinale (avec ou sans guérison entre les épisodes),
    • Avec caractère saisonnier (ne s'applique qu'à l'évolution des épisodes dépressifs majeurs),
    • Avec cycles rapides.

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Procédures d'enregistrement




    Note : n'a d'intérêt qu'aux USA : codification pour les statistiques. Non repris ici.


Caractéristiques et troubles associés




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Examens complémentaires




    Il ne semble pas exister de résultats d'examens complémentaires permettant de faire le diagnostic de trouble bipolaire II ou différenciant les épisodes dépressifs majeurs qui surviennent dans le cadre d'un trouble bipolaire II de ceux qui surviennent dans le cadre d'un trouble dépressif majeur ou d'un trouble bipolaire I.

Examen physique et affections médicales générales




    Un premier épisode hypomaniaque survenant après l'âge de 40 ans doit alerter le clinicien sur l'éventualité d'un facteur étiologique organique ou d'une consommation de substance.

    Une hypothyroïdie actuelle ou ancienne ou des examens biologiques en faveur d'un hypofonctionnement thyroïdien léger peuvent être associés à des cycles rapides.

    De plus, une hyperthyroïdie peut précipiter ou aggraver des symptômes maniaques chez des sujets ayant un trouble de l'humeur préexistant. Cependant, une hyperthyroïdie chez des sujets sans trouble de l'humeur préexistant n'engendre pas typiquement de symptômes maniaques.

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Caractéristiques liées au sexe




    Le trouble bipolaire II semble plus fréquent chez les femmes que chez les hommes.

    Il semble exister des liens entre le sexe et le nombre et le type des épisodes hypomaniaques et des épisodes dépressifs majeurs.

    Chez les hommes, le nombre des épisodes hypomaniaques est supérieur ou égal au nombre des épisodes dépressifs majeurs, alors que chez les femmes les épisodes dépressifs majeurs prédominent.

    De plus, les cycles rapides sont plus fréquents chez les femmes que chez les hommes.

    Certaines données suggèrent que les symptômes dépressifs ou mixtes sont plus fréquents chez les femmes également, bien que toutes les études ne soient pas concordantes. Ainsi, les femmes pourraient être plus particulièrement à risque vis-à-vis des symptômes dépressifs ou thymiques mixtes.

    Les femmes ayant un trouble bipolaire II semblent présenter un risque accru de développer des épisodes dans la période suivant immédiatement le post-partum.

Prévalence




    Les études en population générale suggèrent un taux de prévalence sur la vie du trouble bipolaire II d'environ 0,5 %.

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Évolution




    Environ 60-70 % des épisodes hypomaniaques au cours du trouble bipolaire II surviennent immédiatement avant ou après un épisode dépressif majeur.

    Les épisodes hypomaniaques précèdent ou suivent les épisodes dépressifs majeurs selon une des modalités évolutives propres à chaque sujet.

    Le nombre d'épisodes sur la vie (à la fois hypomaniaques et dépressifs majeurs) tend à être plus élevé au cours du trouble bipolaire II qu'au cours du trouble dépressif majeur récurrent.

    L'intervalle entre 2 épisodes tend à diminuer avec l'âge du sujet.

    Environ 5 à 15 % des sujets présentant un trouble bipolaire II ont plusieurs (4 ou plus) épisodes thymiques (dépressif majeur ou hypomaniaque) dans la même année. Si le cours évolutif est celui-ci, il doit être indiqué à l'aide de la spécification "avec cycles rapides". Un cours évolutif avec cycles rapides est associé à un pronostic moins favorable.

    Bien que la majorité des sujets présentant un trouble bipolaire II retrouvent un niveau de fonctionnement complètement normal entre les épisodes, environ 15% d'entre eux continuent à présenter une labilité de l'humeur ou des difficultés relationnelles ou professionnelles.

    Il n'existe pas de caractéristiques psychotiques au cours d'un épisode hypomaniaque, et ceux-ci semblent moins fréquents au cours des épisodes dépressifs majeurs survenant dans le cadre d'un trouble bipolaire II que dans celui d'un trouble bipolaire I.

    Certaines données confirment que les modifications importantes du rythme veille-sommeil, telles qu'on les rencontre dans les voyages transméridiens ou des privations de sommeil, peuvent déclencher ou exacerber les épisodes hypomaniaques ou les épisodes dépressifs majeurs.

    Si un épisode mixte ou maniaque survient au cours de l'évolution d'un trouble bipolaire II, le diagnostic doit être modifié pour celui d'un
    trouble bipolaire I.  Sur 5 ans, environ 5 à 15 % des sujets présentant un trouble bipolaire II développent un épisode maniaque.

Aspects familiaux




    Certaines études ont montré que les parents biologiques du premier degré des sujets présentant un trouble bipolaire II ont des taux de prévalence élevés de trouble bipolaire II, de trouble bipolaire I, et de trouble dépressif majeur par rapport à la population générale.

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Diagnostic différentiel




  • Trouble de l'humeur dû à une affection médicale générale

    Les épisodes hypomaniaques et les épisodes dépressifs majeurs survenant dans le cadre d'un trouble bipolaire II doivent être différenciés des épisodes d'un trouble de l'humeur dû à une affection médicale générale. Le diagnostic est celui de trouble de l'humeur dû à une affection médicale générale lorsque l'épisode est considéré comme la conséquence physiologique directe d'une affection médicale générale (ex. : une sclérose en plaques, un accident vasculaire cérébral ou une hypothyroïdie). Ce diagnostic différentiel s'appuie sur les antécédents, les examens complémentaires ou l'examen somatique.

  • Trouble de l'humeur induit par une substance

    Un trouble de l'humeur induit par une substance se distingue des épisodes hypomaniaques et des épisodes dépressifs majeurs survenant dans le cadre d'un trouble bipolaire II par le fait qu'une substance (ex. : une substance donnant lieu à abus, un médicament, ou l'exposition à une substance toxique) est considérée comme étiologiquement liée au trouble de l'humeur. Des symptômes semblables à ceux d'un épisode hypomaniaque peuvent survenir au cours d'une intoxication, ou lors du sevrage d'une substance donnant lieu à abus et doivent être diagnostiqués alors comme troubles de l'humeur induits par une substance (ex. : un épisode ayant l'allure d'un épisode dépressif majeur qui survient uniquement dans le contexte d'un sevrage de la cocaïne doit être diagnostiqué comme un trouble de l'humeur induit par la cocaïne, avec caractéristiques dépressives, et avec début pendant un sevrage).

    Des symptômes semblables à ceux d'un épisode hypomaniaque peuvent également être déclenchés par un traitement antidépresseur comme un médicament, la sismothérapie, ou la photothérapie. Ces épisodes sont diagnostiqués comme des troubles de l'humeur induits par une substance (ex. : trouble de l'humeur induit par l'amitriptyline, avec caractéristiques maniaques ; troubles de l'humeur induit par la sismothérapie, avec caractéristiques maniaques). Cependant, lorsque la substance consommée ou le médicament ne rend pas compte à lui seul de l'épisode (ex. : si l'épisode persiste de manière autonome sur une longue période après l'arrêt des prises), l'épisode doit contribuer au diagnostic de trouble bipolaire II.

  • Trouble dépressif majeur

    Un trouble bipolaire II doit être distingué d'un trouble dépressif majeur par la survenue au cours de la vie d'au moins un épisode hypomaniaque. Une attention particulière doit être portée durant l'interrogatoire sur l'existence d'antécédents d'hypomanie euphorique ou dysphorique pour le diagnostic différentiel.

  • Trouble bipolaire I

    Un trouble bipolaire II se différencie d'un trouble bipolaire I par la présence dans le second cas d'au moins un épisode maniaque ou mixte. Lorsqu'un sujet qui présentait auparavant un diagnostic de trouble bipolaire II développe un épisode maniaque ou mixte, le diagnostic devient celui de trouble bipolaire I.

  • Trouble cyclothymique

    Dans le trouble cyclothymique, il existe de nombreuses périodes où des symptômes hymomaniaques sont présents et de nombreuses périodes où des symptômes dépressifs sont présents sans répondre aux critères symptomatiques et de durée d'un épisode dépressif majeur. Le trouble bipolaire II se différencie d'un trouble cyclothymique par l'existence d'au moins 1 épisode dépressif majeur. Si un épisode dépressif majeur survient après les 2 premières années d'un trouble cyclothymique, un diagnostic additionnel de trouble bipolaire II est porté.

  • Troubles psychotiques

    Le trouble bipolaire II doit être différencié des troubles psychotiques (ex. : du trouble schizo-affectif, de la schizophrénie ou du trouble délirant). La schizophrénie, le trouble schizo-affectif et le trouble délirant sont tous caractérisés par des périodes où les symptômes psychotiques surviennent en l'absence de troubles de l'humeur prononcés. D'autres éléments utiles au diagnostic sont les symptômes associés, l'évolution antérieure et les antécédents familiaux.
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Voir aussi



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Bibliothèque - dsm IV
Sommaire général des définitions de troubles et handicaps



(1) la distinction entre "Leger" , "Moyen" et "Sévère" n'est pas donnée dans le DSM-IV. On devra utiliser une échelle telle que, par exemple, le Test de Goldberg.


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+

Bonjour,

Je suggère un sujet : Trouble bipolaire type 3 - définition DSM-IV

Voici ce que j'ai pu trouver à ce sujet :

Le trouble bipolaire de type 3, qu'est-ce que c'est ?

Les grandes classifications internationales ont pour habitude de distinguer le trouble bipolaire en trois grands types : 1, 2 et 3. Si ce dernier se caractérise également par une alternance de phases maniaques et d'épisodes dépressifs, il s'en différencie par le fait que le trouble de l'humeur est consécutif à l'administration de médicaments antidépresseurs, en l'absence de symptômes bipolaires préalables. Dans cette sous-catégorie sont également classés les patients bipolaires qui présentent des états dépressifs qui sont associés à des antécédents familiaux de bipolarité.

Humainement.



Dernière édition par dnrt le 28/6/2018, 16:59, édité 2 fois

Bonjour Mr dnrt

Le trouble bipolaire III est officialisé avec le DSM-5, même si cela fait très longtemps que l'on sait que les antidépresseurs sont responsables de nombre de troubles bipolaires (cela s'appelait "trouble de l'humeur induit par une substance", lequel est encore aujourd'hui très largement sous diagnostiqué, car on n'aime pas bien que le saint médicament soit accusé de provoquer des maladies. ). Nous avons recopié l'ensemble du DSM-IV, et il va bientôt être temps de le faire aussi pour le DSM-5.

Surtout lorsque l'on voit les discours simplistes lorsqu'il ne sont pas carrément faux, de la part de sites comme celui que vous citez, pourtant tenu par 2 psychiatres dont un interne, 3 pharmaciens et autres "journalistes scientifiques". Je retiens les illustrations, toujours utiles, mais des articles totalement dénués d'esprit critique, et recopiant tout ce qui passe en mode langue de bois pour ne froisser personne; psychanalyse, TCC tout au même niveau, électrochocs pourquoi pas, n'est-ce pas mesdames, etc, clozapine, non indiquée dans le cas des troubles bipolaires, mais après tout, on sait que les psychiatres se moquent des autorisations officielles et des AMM, la preuve.

Aucune mise en garde sur les valproates (Depakine, etc) connus de longue date pour être catastrophiques en cas de grossesse. Etc. Ce site peut "bénéficier" à notre avis d'un "classement vertical", c'est-à dire que tout peut y être mis en doute à partir du moment où des mensonges par omission y sont commis.

Nous ferons une documentation publique du DSM-5 pour ne pas laisser de telles simplifications abuser les gens, en temps utile.

Neptune

Bonsoir NEPTUNE,

Merci !
Consacrer un article au Trouble bipolaire type 3 me semblerait opportun.
Moins connu que les deux autres et pourtant...
Je n'ai effectivement pas de mal à imaginer le désarroi des instances, à admettre qu'il puisse être possible qu'un médicament, tel un antidépresseur, ou pire un "cocktail médicamenteux" soit un déclencheur.

Maladie sous-jacente, "en sommeil", les substances la réactive. De mon côté, j'en suis pleinement convaincu.
De par ma propre expérience, mais aussi l'expérience dramatique d'un être cher.
Intoxiqué, "transformé" en 3 mois, alors qu'il était un roc. Jamais malade. Suicidé.

Oui, je suis pleinement d'accord avec vous à propos du site cité. Aussi j'ai supprimé sa référence car la plupart des articles sont fantaisistes. Hormis la présentation des différents type de la Bipolarité.
Une "journaliste scientifique" a même un penchant pour les animaux. "Pauvre bête" !

Humainement.

dnrt

Par dnrt

 6/4/2021, 13:13
Bonjour,

Après 46 années de mal-être à ce jour, et autant de recherches, sur moi-même comme sur d'autres personnes, de mon entourage familial notamment, je met l'accent là-dessus.

Le bon terme est à mon sens > Trouble Affectif Bipolaire

https://icd.who.int/browse10/2008/fr#/F31

Parce qu'une généralité est présente à chaque fois : un manque affectif à un moment donné. Déclencheur. A l'enfance. Qui un jour, sans prévenir, ressort. Éclosion de la maladie, sous-jacente.
A mon sens, les "chercheurs en herbe", n'insistent pas assez là-dessus, pour explique le mal.

Voilà ce que je pense aujourd'hui, après mûres réflexions.

Humainement.

Neptune

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